Le Grand Prix Coupe du Monde de Bordeaux pour Martin Fuchs

Le Grand Prix Coupe du Monde de Bordeaux pour Martin Fuchs

Le Grand Prix Coupe du Monde de Bordeaux, épreuve phare de la journée, a commencé à 20h, devant une tribunes combles ! Comme toujours le public a répondu présent pour ce magnifique évènement, et il a bien fait ! Quel plateau de cavaliers … Quel Grand Prix  !

Au début de l’épreuve et malgré un par parcours très technique (particulièrement, l’enchaînement des deux doubles), il y a eu un certain nombre de parcours sans faute très rapproché, mais au fur et à mesure de l’épreuve, un petite faute par ci ou par là nous a privé de certaines têtes d’affiche pour le barrage. Ils sont quand même 12 sur 29 à passer à passer la ligne d’arrivée sans pénalité. À ce moment-là, en regardant la liste des qualifiés, il était évident qu’un très beau barrage nous attendait. Assurer le sans faute ne suffirait pas, il allait aussi falloir aller vite. 

Avec plus de deux secondes d’avance, Martin Fuchs et Conner Jei (Connor) s’offrent ce Grand Prix Coupe du Monde avec la manière ! Le Belge Pieter Devos est 2ème avec sa fabuleuse Casual DV Z (Cornet Obolensky), devant Willem Greve avec son puissant étalon Grandorado TN N.O.P. (Eldorado vd Zeshoek).

Après avoir été les premiers à prendre une option impressionnante sur le vertical Longines, Julien Anquetin et Blue Diamond du Pont (Diamant de Semilly) franchissent la ligne d’arrivée avec le meilleur chronomètre, mais avec une barre au sol qui les relèguent à la 4ème place. Ils étaient parmi les favoris et très rapides, mais le dernier obstacle prive Julien Epaillard et Donatello d’Auge (Jarnac) d’une victoire. C’est la 5ème place, devant Gregory Cottard avec Cocaïne du Val (Mylord Carthago).

Du côté des cavaliers français, on peut aussi souligner la très belle performance de Marie Demonte et Epona du Quesnoy (Ogrion des Champs), qui alignent les classements ses derniers mois et se classent 9ème avec seulement une petite faute au barrage. Mais également, le très bon parcours d’Aurélien Leroy et Vendôme, qui sont privés du barrage pour une faute dans le triple, mais sont loin d’avoir démérité pour leur première participation en Coupe du Monde.  

Les résultats complets

Du côté des épreuves de la grande piste, nous avons aussi regardé le derby poney. Nous vous en parlerons bientôt. 

Du côté du salon, autant le matin il est encore possible de flâner de stand en stand, autant, l’après-midi ainsi qu’en début de soirée, il faut de la patience pour aller d’un stand à un autre. Comme toujours lors des salons, nous en avons profité pour aller à la rencontre de nouvelles marques, mais aussi découvrir de nouveaux produits de marques que l’on connait déjà. De nouveaux tests produits particulièrement intéressants arrivent pour les prochaines semaines. 

Demain, le Grand Prix Audi (1,60m) est à 14h. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’être à Bordeaux, vous pouvez suivre l’épreuve en direct sur Clip My Horse : CSIW5* Bordeaux

Jumping International de Bordeaux 2025 – La 1,50m pour Julien Epaillard

Jumping International de Bordeaux 2025 – La 1,50m pour Julien Epaillard

Il y avait déjà foule au Parc des Expositions aujourd’hui. Après un après-midi relativement calme, le public est arrivé nombreux en fin d’après-midi et c’est devant des tribunes combles que se sont courus la 1,50m du CSI5* et le cross indoor.

Le Prix FFE Generali 1,50m

Sur les 35 cavaliers au départ de la grosse épreuve du jour, 14 ont réussi à boucler un parcours sans pénalité. La victoire revient à Julien Epaillard et son fils de Jarnac, Donatello d’Auge qui ont signé un magnifique parcours montrant leur grande forme ! Ils feront sans aucun doute partie des favoris pour les Grand Prix. La deuxième place revient à Julien Anquetin avec Z Ice Cube Z, qui ont été eux aussi très rapides et étant les seuls dans la même seconde que les vainqueurs. Le podium est 100 % français avec la belle 3ème place de Philippe Rozier avec Dirty Sweat. 

Steve Guerdat et Albfuehren’s Iashin Sitte prennent la 4ème place, ils sont suivis par Marcus Ehning avec Priam du Roset, puis Marco Kutscher avec Aventador S et enfin Martin Fuchs avec L&L Lorde. Quel plateau de cavaliers ! Comme toujours, Bordeaux rassemble les meilleurs pilotes du monde.

Parmi les parcours sans faute, on peut également souligner le beau parcours d’Olivier Perreau avec son Olympique GL Events Dorai d’Aiguilly, mais aussi la facilité à dérouler ce parcours pour Mr Tac avec Harrie Smolders. Le plus jeune cheval de cette épreuve, Remco van den Uilenbos, n’a pas démérité, au contraire, montrant beaucoup de qualités et terminant avec seulement une faute, sous la selle du Belge Mathieu Bourdeaud’Hui. 

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Le cross Indoor

Cette épreuve, toujours très attendue par le public, a été à la hauteur de sa réputation. Des tribunes bondées, des cavaliers surmotivés et une ambiance de folie. Avec 8 sans faute et 4 points sur 15 partants, c’est un parcours qui s’est globalement très bien passé. Au fil des années, on voit des couples de plus en plus habitués à ces épreuves et donc de plus en plus à l’aise dans cette configuration, qui n’est pas toujours facile pour les chevaux de complet. 

Il a fallu attendre le dernier partant pour avoir le vainqueur, mais Karim Florent Laghouag a clairement dominé le sujet avec son charismatique Dream de Vieve. Avec seulement une seconde et demi de plus, Fabrice Santemarie et César de Roy sont 2èmes, devant Benjamin Massie et Cupidon du Cardonne. La jeune Salomé Poisson, gagnante du cross indoor du CSI de Rouen fin novembre, confirme sa compétitivité sur ce format d’épreuve avec sa bonne Upsa des Ajoncs. 

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Photos de la 1,50m © Cavaletti Mag
Photos du cross indoor © Jumping International de Bordeaux 

Nos impressions sur le Lille Horse Events

Nos impressions sur le Lille Horse Events

La première édition du Lille Horse Events s’est déroulée du 11 au 14 décembre au Lille Grand Palais. Un enchaînement d’imprévus a fait que nous ne vous en avons pas parlé avant, mais nous y étions bien et nous tenions à vous donner nos impressions !

Ma première impression quand je suis arrivée, a été d’être impressionnée par la taille et l’espace de la partie salon. Ce sont 120 exposants, dont les plus grandes marques, qui ont déjà répondu présents à cette première édition. De notre côté, cela a été l’occasion de revoir des gens avec qui nous travaillons déjà sur des tests produits, mais également de rencontrer de nouvelles personnes. Du côté du salon, il y avait également différentes conférences chaque jour. Le jeudi et le vendredi, les journées étaient encore assez calmes pour pouvoir flâner agréablement de stand en stand, sans les contraintes de heures de pointes du week-end où tout le monde veut voir la même chose en même temps.

Placée au bord d’un grand espace de restauration, la détente est accessible à tous (que ce soit avec une entrée pour le concours, comme simplement avec une entrée pour le salon). Tout au long du week-end, un public nombreux était au bord de la détente pour observer les cavaliers et les chevaux.

Du côté de la piste du CSI, on découvre une piste de 30m x 72m, avec des tribunes sur toute une longueur. L’indoor impose toujours plus de contraintes au niveau de la taille et de la configuration des pistes. La largeur de cette piste en fera sûrement le point “technique” le plus délicat pour les cavaliers. Durant 4 jours, les cavaliers des CSI 1 et 3* ont participé à des épreuves allant d’1,30m à 1,50m. Pour ceux qui n’étaient pas présents, un live des épreuves était diffusé en ligne sur leur site internet.

Le GP 1,50m du CSI3* revient à Marc Dilasser avec sa prometteuse Make My Day du Gevres, devant Cédric Hurel avec Fantasio Floreval Z et Bas Moering avec Kivinia. 

Le GP 1,45m du CSI1* revient à François-Xavier Boudant avec Fée de Riverland, devant Alexi Lheureux avec Chendro MB Z et Aymeric Roussel avec Hopeful de Blondel. 

En dehors du fait que le nombre de places pour les spectateurs du CSI était assez limité (mais ce problème sera résolu cette année puisque plus de tribunes sont prévues pour la prochaine édition), cette première du Lille Horse Event est vraiment une belle réussite ! Bravo à l’équipe organisatrice ! 

Voilà, pour cette année, c’est donc un récapitulatif tardif que nous vous avons fait, mais l’année prochaine, nous espérons bien pouvoir couvrir cet événement correctement tout au long du week-end.

L’édition 2025 annonce un CSI4* et donc un plateau de cavaliers d’une qualité encore supérieure. Nous avons hâte d’y être ! 

Photos de couverture : © Forrider
Photos de l’article : © Cavaletti Mag

Equi Seine 2024

Equi Seine 2024

Le 24 novembre au matin, je franchis les portes du Parc des Expositions de Rouen. L’atmosphère est électrique.

Des cavaliers de toute l’Europe convergent vers cet écrin normand, leurs chevaux volant au-dessus des obstacles. Je ressens immédiatement l’adrénaline et les émotions qui caractérisent ces compétitions internationales. L’accueil est chaleureux, les visiteurs ont le sourire aux lèvres, tout pour passer une bonne fin de weekend. Durant les épreuves, je suis fascinée par la précision technique des cavaliers. Le souffle du public tout entier se coupe avant chaque obstacle franchi. La relation entre le cavalier et sa monture est presque chorégraphique. Leur détermination et les émotions perçues me rappelle que le sport est avant tout une histoire de passion. Le public brandit des drapeaux, chante, cri, s’exclame, c’est incroyable de se dire que toute une salle vit les mêmes émotions grâce à un seul sport.

Au-delà des épreuves, je m’immerge dans l’univers équestre. Les boutiques et selleries, permettent de flâner en attendant le barrage, et de ramener de beaux souvenirs à la maison. L’organisation est méticuleuse ; les bénévoles ont été aux petits soins toute la journée, et surtout rendaient le sourire à tous ceux qui passaient. On voit bien qu’EquiSeine est aussi une expérience humaine. En parlant d’humanité, ma journée à été marquée par une action des plus touchantes ; un hommage à Jean-Maurice Bonneau, figure incontournable du monde équestre. Durant chaque remise des prix, son discours retentissait et prenait tout le monde aux tripes. Il n’est pas toujours question de chevaux et de scores, mais bien de relations humaines, plus qu’honorées.

Le Grand Prix du CSI2* est remporté par Jean Francois Filatriau et Gershwin Dromelle, qui signent le seul double sanf faute de l’épreuve. La 2ème place revient à Maëlle Martin avec Gucci des Embruns, devant Martin Provost et Doha Lgd. 

Les résultats complets

L’épreuve phare du week-end, le Grand Prix 1,55m du CSI4* est remporté de très belle manière par Titiouan Schumacher et Illusion. Passant la ligne avec seulement 16 centièmes de plus, Cédric Hurel et Fantasio Floreval Z prennent une belle 2ème place. Le Hollandais Michael Greeve est 3ème avec Denver. Deux autres couples ont signé un double sans faute dans ce Grand Prix. Rubert Murphy et Hudle G (qui remporte le prix de la meilleure jument du concours) sont 4èmes et Pénélope Leprevost est 5ème avec l’étalon Ehning Flamingo. 

Les résultats complet

Vous pouvez retrouvez notre interview de Titouan Schumacher : ici

Ce que je retiens d’EquiSeine 2024, ce ne sont pas seulement des performances sportives, mais des moments d’humanité. La complicité entre l’homme et l’animal, le respect, la technique et la grâce.

Interview – Titouan Schumacher nous parle d’Illusion

Interview – Titouan Schumacher nous parle d’Illusion

Quelques heures avant de remporter le Grand Prix du CSI4* de Rouen, Titouan Schumacher nous a parlé de son fantastique Illusion. 

Depuis quelques semaines, on voit de plus en plus Illusion sur les beaux concours. Quelle est l’histoire de ce cheval ? 

On l’a depuis maintenant deux ans et demi à peu près. C’est une histoire un peu dingue en fait. Avec un copain, on s’était mis en tête d’acheter un petit cheval à deux pour faire du commerce, tout simplement. J’étais parti en tournée au Portugal et lui avait vu ce cheval là plusieurs fois. Il sautait bien mais était un peu compliqué avec un amateur. Il était un peu spécial. Il est allé l’essayer, il a sauté deux obstacles dans la carrière, il m’a appelé et m’a dit “Il est super.”. Je n’ai pas trop réfléchi et je n’avais pas regardé les résultats du cheval.  J’ai dit “Ok, vas-y, on fait moitié moitié”. On l’a vraiment pas acheté cher.  Le cheval est arrivé, je regarde les résultats du cheval et je vois beaucoup d’éliminations. À ce moment-là, je me demande dans quelle histoire on s’est lancé. Il était très très compliqué au début. Mon ami le montait beaucoup à la maison et moi au concours. Au début, ça lui a valu un nez cassé et un trauma crânien. On est tombé tous les deux facilement cinq ou six fois ! Il n’était pas contre le cavalier, mais dès qu’il avait peur de quelque chose, il avait des réactions démesurées. Au début, je ne pouvais pas aller de l’écurie à la carrière à cheval, on le prenait en main, on descendait.

C’est un cheval hypersensible.

Oui. Au début, en concours, on arrivait au paddock en main, on montait au paddock, puis on redescendait, On entrait sur la piste à pieds et on montait dessus sur la piste. Mais par contre, j’ai jamais eu vraiment de problème sur la piste. À force de patience, il s’est déclenché. 

À ce moment-là, vous l’imaginiez devenir le cheval qu’il est aujourd’hui ? 

Il était sympa, mais non. L’idée, c’était de travailler un petit peu et de le revendre après. Au début, on s’est même dit que pour le revendre avant de faire monter quelqu’un dessus, ça allait être compliqué.

À quel moment est-ce que tu as commencé à te dire qu’il pourrait être mieux que ce que vous pensiez ? 

On l’a emmené assez vite à un concours à Nancy. J’ai engagé 1,35m, 1,40m, 1,45m, alors qu’il n’avait sauté que 1,20m avant qu’on l’achète. Il a fait ça sans faute et vraiment bien. Là on s’est dit qu’on avait peut être un bon cheval.

Ça fait quelques concours qu’on le voit vraiment très sauter sur des belles épreuves. Il donne l’impression de la faire avec beaucoup de facilité et on l’imagine facilement faire encore mieux. 

On verra, il passe des caps. Il saute avec plus de moyens et d’envergure qu’il le faisait au début. Il ne s’inquiète pas du tout, ne force pas et devient très régulier. Un concours où il ne fait pas un classement, ça n’existe plus.

Aujourd’hui, il se retrouve cheval de tête.

Oui, complètement. J’avais Atome à l’époque où on l’a acheté. Six mois après, Atome s’est blessé. J’avais une autre jument qui s’appelait Carera entre deux, qui fait un peu la transition.

Quel est l’objectif maintenant ? 

C’est toujours un cheval qui est “à vendre”. Mais ce n’est plus la même chose. Ce n’est pas pressé. Et si on peut le garder, c’est tant mieux. L’idée, c’est quand même de voir comment il évolue.

Quelles sont ses plus grosses qualités ? 

Le respect et le courage. C’est un guerrier. Il va au feu et il a vraiment tout le respect. 

Quel est ton programme avec lui ? 

Le Grand Prix, cet après-midi, puis il a fini sa saison et il va démarrer mi janvier à Oliva en tournée. En fonction de ça, on verra la suite.

 

Pour finir, peux-tu nous donner quelques nouvelles d’Atome ? 

Il va bien, il est au pré avec les un et deux ans. On a mis beaucoup de temps à le mettre au pré. Au début, au bout d’une heure il en avait marre, il fallait le rentrer. Ça a duré un bon moment comme ça. Puis un jour, je me suis dit qu’on allait le changer un peu d’endroit pour qu’il n’est plus les écuries en tête. On le mettait au paddock à côté des écuries et du coup il voulait vraiment rentrer. On l’a un peu éloigné et maintenant, ça va super.