Rencontre avec Paul Barussaud

Rencontre avec Paul Barussaud

Cavaletti Mag a rencontré Paul Barussaud, cavalier de 13 ans basé à Bordeaux. Il concourt cette année pour la troisième fois à la super As de Bordeaux. Lors de sa première édition, il s’était emparé de la 2nde place le premier jour et avait remporté l’épreuve du deuxième jour. Après ce qu’il qualifie de « contreperformance » l’année dernière (5ème puis 7ème), il est bien déterminé à prendre sa revanche cette année.

Paul Barussaud : J’ai gagné aujourd’hui, on verra ce qu’il se passe demain, j’espère faire un bon résultat !

Cavaletti Mag : Peux-tu nous parler de ta jument ?

Elle s’appelle Vahiné de Kergroix, elle a 16 ans, et ca fait 5 ans que je l’ai. On l’a achetée avec mes parents, on a directement fait un essai quand on l’a vue. Elle courrait les épreuves chevaux avant, donc ça a été compliqué pour moi au départ car elle a une foulée cheval, alors c’était compliqué dans les doubles. A l’époque, j’étais encore plus petit et moins lourd, et elle sautait déjà trop bien, c’est vraiment ma plus belle rencontre poney. Je pense que ça sera compliqué de la détrôner : ca fait 4 ans qu’on se connait, elle ne m’a jamais lâché. Je la garderai toujours, impossible de la vendre.

Et tes autres chevaux ?

J’ai une ponette de 7 ans, I am a girl, que ma coach me prête, très bien. Puis mon deuxième poney de Grand Prix, Hatov Cordailla, il a fait les 7 ans l’année dernière, on a commencé les Grand Prix – je l’ai redescendu en As 1 parce qu’on a eu quelques difficultés – mon prochain concours sera à la Super As de Barbaste, il est engagé dans l’As 1 et dans l’As Elite, on verra bien. Bien équipé, moins qu’avant mais toujours bien équipé ! (rires)

Comment arrives-tu à combiner ta vie d’ado de 13 ans avec ta vie de cavalier ?

J’ai la chance de faire l’école à la maison, tous les matins. C’est super bien, même s’il faut être très discipliné, ce que je ne suis pas trop (rires). Mais je le fais quand même, c’est important. J’aimerais bien travailler dans les chevaux évidemment mais si j’avais besoin de faire autre chose un jour, il faut bien des diplômes. Donc l’année prochaine pour mon Brevet, puis pour le lycée, je vais dans un collège où il y a école que le matin aussi, mais c’est un vrai collège. Là je suis seul chez moi, je monte mais chevaux mais c’est important d’avoir une vie sociale à côté du poney que j’ai aussi mais c’est toujours bien d’aller au collège.

Comment tu as commencé à monter à cheval ?

C’est venu il y a 6 ans, quand j’avais 7 ans, mes parents travaillaient dans un centre équestre, pas loin de chez moi. Ils ont monté leur propre centre équestre, et un an plus tard, ils m’ont fait monter à poney alors que je n’en avais pas envie. Je trouvais ça un peu nul (rires), mais ils ont insisté, et au final j’ai accroché direct et j’ai continué. J’ai eu de la chance parce que même si mon papa n’avait pas tous les moyens pour m’acheter de bons chevaux, il m’a toujours trouvé des chevaux pour faire ce que j’avais envie de faire.

J’ai eu plein de poneys pour commencer les épreuves shetlands et poneys, après j’ai eu de plus en plus de bons poneys et il m’a toujours trouvé des poneys pour faire ce
dont j’avais envie.

Ils ont bien fait d’insister un peu, et heureusement que papa et maman sont là parce que sans eux, rien ne serait possible.

Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la saison 2025 ?

Une bonne saison ! Je vise les Coupes des Nations en premier, et après chaque objectif en son temps. L’année dernière, j’étais réserviste ; cette année, il y a moins de monde alors j’aimerais bien faire partie des quatre. C’est Olivier Bost qui décidera les quatre qui partiront dans la Coupe des Nations. Pas le temps de relâcher la pression, il faut y aller !

On espère te voir sur le podium demain alors !

Merci beaucoup, moi aussi ! (rires)

Retrouvez les performances de Paul sur son compte Instagram 

Interview – Charlotte nous parle d’Equ’Idées et d’Oxxer 

Interview – Charlotte nous parle d’Equ’Idées et d’Oxxer 

À Equita Lyon, nous avons rencontré Charlotte, la créatrice d’Equ’Idées et Oxxer. Elle nous a confié deux produits pour des tests produits que nous vous ferons découvrir dans les prochains jours et a répondu à nos questions.

Quand et comment a démarré le projet d’Equ’Idées ? 

Ça a démarré il y a huit ans au moins. À ce moment-là, j’habitais à l’étranger. J’avais ouvert une page Facebook où je ne fabriquais que des bonnets. J’en ai fait un peu pour les gens autour de moi puis j’en ai commencé à les vendre par le biais de la page Facebook. Puis, en rentrant en France, j’ai décidé de m’y consacrer à plein temps. Et peu à peu, je me suis diversifié. D’abord, sur les tapis. Puis d’autres produits se sont ajoutés. Plus récemment, j’ai fait le choix inverse de me recentrer sur tapis, bonnet et couvre-reins.

Vous êtes basés en France et les produits sont tous fabriqués en France. C’est important pour vous ? 

Complètement. Ça l’a toujours été. Au départ, je ne pouvais pas parler de Made in France parce que j’habitais l’étranger, mais c’était moi qui fabriquais. Après, la production a toujours été basée en France. Au tout début, je faisais tout moi même. Ensuite, j’ai travaillé avec un atelier partenaire qui était dans ma région, puis, j’ai internalisé l’atelier en 2019. 

Après la marque Equ’Idée s’est ajouté Oxxer. Pourquoi avoir créé une deuxième marque ?

J’ai sorti les premières collections Oxxer sur au salon de Bordeaux en 2020. L’idée était de pouvoir les commercialiser en sellerie et surtout de pouvoir faire des collections avec des choses qui étaient très originales, qui changeaient de l’ordinaire, qui changeaient de ce qu’on trouvait jusqu’à maintenant. Avec toujours la volonté d’avoir des collections avec un petit truc en plus. Ça pouvait être un tissu particulier que j’utilisais en base de tapis ou en bordage, comme par exemple sur le monogramme. Ou alors un détail supplémentaire. Il y a eu des perles, il y a eu des paillettes, il y a eu du cuir… Il y a toujours un petit truc en plus sur Oxxer qui fait que ça rend le tapis unique. Par contre, ce sont des collections, donc il n’y a pas de notion de personnalisable chez Oxxer.

Donc, si je comprends bien, Equ’Idées et Oxxer ont chacun un fonctionnement différent, mais sont complémentaires.

C’est exactement ça. Chacun a son identité, chacun a son âme. Ce n’est pas tout à fait la même offre, de façon à s’adresser à deux publics différents.

J’ai découvert à Equitation les modèles poneys. Ce sont finalement sont des tapis taille poney, mais qui restent de la même qualité et avec le même souci du détail que vos tapis chevaux.

C’est un bon résumé. J’ai développé les produits “poney” il y a déjà longtemps, parce que clairement, il y avait un manque sur le marché et que c’était quelque chose qu’on nous demandait énormément sur les stands. C’est aussi, toujours dans cette démarche d’environnement et d’optimisation des matières. Pour faire quelque chose avec les bouts de rouleau qui nous restait, dans lequel on n’avait pas la place de mettre un tapis de taille cheval et donc dans lequel on faisait, nous, un plus petit tapis. Pour ne pas gaspiller de la matière.

Vous proposez toujours des tapis qui sont assez rares, car vous faites de petites séries. On ne trouvera pas 500 exemplaires du même tapis en vente. 

On a des modèles phares qui plaisent énormément. En ce moment, par exemple, il y a le tapis noir avec un bord fushia. Celui-là, on va le produire à peu près une cinquantaine de pièces. Par contre, il y a des modèles plus rares, que l’on va faire individuellement, ou peut-être les refaire deux ou trois fois, mais c’est tout. C’est quasiment du personnalisable.

Quelqu’un qui voudrait vous demander un tapis avec la couleur de l’un et le détail d’un autre, est-ce que c’est possible ? 

On a des sessions de personnalisation. On n’arrive pas encore à faire de manière très régulière, mais on aimerait. On est juste un peu pris par le temps, parce que c’est beaucoup de travail à préparer. Mais là, vous pouvez vraiment faire ce que vous voulez avec ce qu’on a en stock.

À Equita Lyon, vous m’avez aussi montré le nouveau bonnet, en mesh. 

Pour le nouveau bonnet en mesh, je suis parti de deux constats. Le premier, c’est qu’on avait toujours un souci d’approvisionnement. Mais aussi, comme on faisait nos bonnets à la main, au crochet à la main, le résultat dépendait  aussi de la personne qui le faisait. Ils étaient tous différents. Et on avait des problèmes d’harmonisation des tailles. L’autre chose, c’était que comme sur tous les bonnets, quand le cheval galope, le bonnet se soulève. Pour le nouveau bonnet, l’idée, c’était de résoudre ces deux problèmes en une seule fois. Le mesh, on l’utilisait déjà pour des tapis, soit pour le dessous des tapis, soit pour des tapis en plein. C’est une matière qui est très intéressante. C’est du polyester avec une partie qui vient de produits recyclés, avec des propriétés de respirabilité et de confort. De plus, on peut se fournir à 300 kilomètres de chez nous. Cette combinaison fait que le bonnet ne bouge pas sur la tête du cheval, même en mouvement. Le cheval, il peut bouger, il peut galoper, ça ne bouge pas. Je pense que, pour le cheval, c’est clairement beaucoup plus confortable que d’avoir quelque chose qui bouge sur sa tête. Et esthétiquement parlant, ça n’a rien à voir.

Où est ce qu’on va pouvoir vous retrouver sur les salons à la fin de l’année ?

D’ici la fin de l’année, on va à Paris et à Lille. Ensuite, on sera aussi au jumping de Bordeaux en février et après bien sûr à Lamotte.

Est-ce que vous avez quelque chose de spécial de prévu pour les fêtes de fin d’année ?

On va certainement refaire une session de personnalisation d’ici Noël, mais sans forcer, sans livraison garantie pour Noël. 

En parlant de Noël, quand faut-il commander pour quelqu’un qui veut commander sur votre site et être certain de recevoir le produit à temps ?

À partir du moment où c’est en ligne, on expédie en peu de temps. Donc, si c’est commandé une semaine avant, ça sera livré à temps. 

Le site

Interview – Titouan Schumacher nous parle d’Illusion

Interview – Titouan Schumacher nous parle d’Illusion

Quelques heures avant de remporter le Grand Prix du CSI4* de Rouen, Titouan Schumacher nous a parlé de son fantastique Illusion. 

Depuis quelques semaines, on voit de plus en plus Illusion sur les beaux concours. Quelle est l’histoire de ce cheval ? 

On l’a depuis maintenant deux ans et demi à peu près. C’est une histoire un peu dingue en fait. Avec un copain, on s’était mis en tête d’acheter un petit cheval à deux pour faire du commerce, tout simplement. J’étais parti en tournée au Portugal et lui avait vu ce cheval là plusieurs fois. Il sautait bien mais était un peu compliqué avec un amateur. Il était un peu spécial. Il est allé l’essayer, il a sauté deux obstacles dans la carrière, il m’a appelé et m’a dit “Il est super.”. Je n’ai pas trop réfléchi et je n’avais pas regardé les résultats du cheval.  J’ai dit “Ok, vas-y, on fait moitié moitié”. On l’a vraiment pas acheté cher.  Le cheval est arrivé, je regarde les résultats du cheval et je vois beaucoup d’éliminations. À ce moment-là, je me demande dans quelle histoire on s’est lancé. Il était très très compliqué au début. Mon ami le montait beaucoup à la maison et moi au concours. Au début, ça lui a valu un nez cassé et un trauma crânien. On est tombé tous les deux facilement cinq ou six fois ! Il n’était pas contre le cavalier, mais dès qu’il avait peur de quelque chose, il avait des réactions démesurées. Au début, je ne pouvais pas aller de l’écurie à la carrière à cheval, on le prenait en main, on descendait.

C’est un cheval hypersensible.

Oui. Au début, en concours, on arrivait au paddock en main, on montait au paddock, puis on redescendait, On entrait sur la piste à pieds et on montait dessus sur la piste. Mais par contre, j’ai jamais eu vraiment de problème sur la piste. À force de patience, il s’est déclenché. 

À ce moment-là, vous l’imaginiez devenir le cheval qu’il est aujourd’hui ? 

Il était sympa, mais non. L’idée, c’était de travailler un petit peu et de le revendre après. Au début, on s’est même dit que pour le revendre avant de faire monter quelqu’un dessus, ça allait être compliqué.

À quel moment est-ce que tu as commencé à te dire qu’il pourrait être mieux que ce que vous pensiez ? 

On l’a emmené assez vite à un concours à Nancy. J’ai engagé 1,35m, 1,40m, 1,45m, alors qu’il n’avait sauté que 1,20m avant qu’on l’achète. Il a fait ça sans faute et vraiment bien. Là on s’est dit qu’on avait peut être un bon cheval.

Ça fait quelques concours qu’on le voit vraiment très sauter sur des belles épreuves. Il donne l’impression de la faire avec beaucoup de facilité et on l’imagine facilement faire encore mieux. 

On verra, il passe des caps. Il saute avec plus de moyens et d’envergure qu’il le faisait au début. Il ne s’inquiète pas du tout, ne force pas et devient très régulier. Un concours où il ne fait pas un classement, ça n’existe plus.

Aujourd’hui, il se retrouve cheval de tête.

Oui, complètement. J’avais Atome à l’époque où on l’a acheté. Six mois après, Atome s’est blessé. J’avais une autre jument qui s’appelait Carera entre deux, qui fait un peu la transition.

Quel est l’objectif maintenant ? 

C’est toujours un cheval qui est “à vendre”. Mais ce n’est plus la même chose. Ce n’est pas pressé. Et si on peut le garder, c’est tant mieux. L’idée, c’est quand même de voir comment il évolue.

Quelles sont ses plus grosses qualités ? 

Le respect et le courage. C’est un guerrier. Il va au feu et il a vraiment tout le respect. 

Quel est ton programme avec lui ? 

Le Grand Prix, cet après-midi, puis il a fini sa saison et il va démarrer mi janvier à Oliva en tournée. En fonction de ça, on verra la suite.

 

Pour finir, peux-tu nous donner quelques nouvelles d’Atome ? 

Il va bien, il est au pré avec les un et deux ans. On a mis beaucoup de temps à le mettre au pré. Au début, au bout d’une heure il en avait marre, il fallait le rentrer. Ça a duré un bon moment comme ça. Puis un jour, je me suis dit qu’on allait le changer un peu d’endroit pour qu’il n’est plus les écuries en tête. On le mettait au paddock à côté des écuries et du coup il voulait vraiment rentrer. On l’a un peu éloigné et maintenant, ça va super.

Interview – Cédric et Barbara Hurel

Interview – Cédric et Barbara Hurel

Le week-end dernier, le couple Cédric Hurel et Fantasio de Floreval a brillé sur la magnifique piste d’Equita Lyon. Ils ont signé deux très belles performances en se classant 6èmes du GP 1,60m du vendredi et 6èmes du GP 1,60m Coupe du Monde du dimanche. Acheté à l’origine pour Barbara, la femme (et groom) de Cédric, l’histoire s’est finalement écrite différemment. Le trio ne se connait aujourd’hui par coeur et les performances sportives sont une belle récompense de tous les choix que Cédric et Barbara ont fait pour donner une vraie chance à ce petit mais si talentueux cheval. 

C’était ta première participation au CSIW-5* de Lyon ?

Cédric : Oui. C’était la première fois à Lyon Coupe du Monde. J’ai toujours eu envie de le faire, mais ce n’est pas facile d’avoir une place. Il y a deux ans, on a fait le Grand National et on a remporté l’étape du Grand National. L’année dernière, j’ai choisi de sauter le 2* parce que mon cheval était légèrement en méforme à ce moment-là. Il fallait sauter un peu plus petit et il a remporté le GP 2*. Cette année, du coup, comme on avait le titre de champion de France, on était sûr de pouvoir participer au 5* et Lyon était programmé depuis plusieurs mois. Et comme à son habitude, Fantasio a été très bon à Lyon. Il adore ce concours, moi aussi, et ça se ressent. 

Comme tu étais certain de pouvoir participer au 5*, tu as organisé ta saison en fonction de cet objectif ? 

Cédric : Après les championnats, on avait visé La Baule. Ça ne s’est pas très bien passé dans le Grand Prix. Après ça, je me suis dit qu’on allait faire notre programme de façon à arriver dans les meilleures conditions pour Equita Lyon.  On a laissé tomber le 5* de Dinard. J’ai préféré faire le 3*étoiles. On a fait plusieurs pauses dans la saison pour pas pour pas tirer trop dessus. Il a fait une pause d’un mois après le 4* de Deauville au mois d’août et on a refait une pause d’un mois après être rentré des deux semaines de Gassin, où d’ailleurs on n’a pas pu sauter le Grand Prix parce qu’il s’était fait un petit bobo à l’œil. Puis on l’a remis en route à Saint-Lô la semaine d’avant Lyon.

En le regardant sauter ce week-end, je l’ai trouvé particulièrement à l’aise sur cette hauteur. 

Cédric : Est-ce qu’on a passé un cap ? Peut-être. En tout cas, on a trouvé deux trois petites ficelles en plus pour que le cheval soit plus à l’aise dans sa locomotion et dans son corps. Du coup, ça lui donne de la sérénité dans son action et plus d’aisance dans les moyens. Dès qu’il fait un peu d’effort, il se contracte un petit peu ou il se recule plus qu’il ne faudrait. Là je pense qu’on a compris quelque chose tous les deux, enfin, tous les trois d’ailleurs avec Barbara aussi.  

En venant à Lyon, tu imaginais faire les performances de ce week-end ? 

Cédric : Honnêtement, je savais pas. Je savais pas. Parce que même si à Saint Lô, ça s’est bien passé, on a fait un petit quatre points dans la 1,50m du vendredi et un petit quatre points dans le Grand Prix. Toute la saison, il n’a pas raté grand-chose dans les Grand Prix, mais c’était des 3 ou 4*. Donc on était dans l’idée de tenter quelque chose, mais sans avoir la certitude que ça fonctionne.

En plus, il a répondu présent dans les 2 Grand Prix ! 

Cédric : Oui. Honnêtement, vendredi soir, après le barrage, je me suis dit “Voilà, ça c’est fait. Super ! Mais va falloir refaire.” Est-ce que c’est un hasard ou pas ? Vendredi soir, il était génialissime. Mais est-ce que c’est arrivé parce que ça devait arriver et que c’était c’était c’était uniquement ce parcours-là à 1,60m ou est-ce qu’on avait passé un cap, je ne savais pas. J’ai essayé de me forcer pour le parcours de dimanche à faire la même chose et ça s’est passé de la même manière. Sauf la dernière ligne évidemment, où je n’avais pas la distance que je voulais sur la spa et où du coup, j’ai refait une foulée de plus pour rentrer dans le double. 

Les performances de ce week-end sont une belle récompense de tout le travail des années passées !

Cédric : C’est une belle récompense du travail, du fait de n’avoir jamais voulu le vendre, mais aussi, après plus de 20 ans en étant spécialisé dans les jeunes chevaux, d’avoir fairt une croix dessus pour se consacrer uniquement aux vieux chevaux. C’est un peu la concrétisation de de toutes les années de travail en essayant toujours de s’améliorer. Pour en arriver là, il a fallu du travail, de la concentration et de la motivation aussi. Parce que ça coûte de prendre la route, d’aller loin, de faire des concours trois, quatre étoiles et puis de temps en temps, un cinq étoiles. Ce n’est pas pareil que des nationaux. Mais ça porte ses fruits. Il faut garder ses idées et aller au bout.

Tu prouves aussi que c’est encore possible, en étant propriétaire de son cheval, en le respectant et sans gros mécènes, d’accéder au haut niveau.  

Cédric : Oui, c’est possible, en effet. Il faut se donner du mal, mais c’est possible.

Qu’elle est belle, cette histoire ! C’est ton cheval, tu as toujours refusé de le vendre et aujourd’hui il est là, classé dans deux Grand Prix 1,60m au CSIW-5* d’Eqyita Lyon. 

Barbara : Il n’y a pas de mot… Même si je l’ai gardé pour nous, je ne pensais pas qu’il arriverait à ce niveau-là. Ils arriveraient tous les deux à ce niveau-là. Plein de monde m’ont fait remarquer qu’ils m’ont vu pleurer le premier jour. Pour la Coupe du monde, je n’ai même pas pleuré parce que ça me semblait tellement irréel… C’est tellement beau. Je n’y croyais pas en fait. Déjà, ce qu’on avait reçu en émotions le vendredi en émotion, c’était tellement beau.

Après le classement de vendredi, tout était déjà gagné pour vous en fait.

Barbara : Exactement. On avait déjà fait notre week end à partir du vendredi. On avait déjà rempli un objectif. Après, on a pris ça pour du plus. 

Après un week-end comme, on a d’autres rêves, d’autres objectifs pour la suite ?

Barbara :On reste toujours dans les mêmes objectifs. Après on ne s’emballe pas. Et encore hier matin on m’a dit que c’étaient les quinze premiers. Que je peux peut-être penser à la finale. Mais l’objectif, ce n’est pas du tout ça. Il donne tellement, il est tellement généreux. Bien sûr, il pourrait le faire. Mais non. Parce que je voudrais qu’il dure dans le temps. On ne va pas lui tirer dessus. On va continuer comme toujours, en priorisant le respect du cheval. Je l’ai monté ce matin en extérieur et il était très très en forme. Le vétérinaire va venir, le checker est fin de semaine, juste pour voir. Ok, tout va bien et je sais que tout va bien. Mais non, on ne va pas changer notre façon de faire et risquer de lui demander trop.

Véronique Lemarchand nous parle de Dairzel Duverie

Véronique Lemarchand nous parle de Dairzel Duverie

Véronique Lemarchand, naisseuse et propriétaire de l’étalon Dairzel Duverie (performant jusqu’en 1,50m avec Alexis Gautier) à répondu à nos questions sur son fils d’Air Jordan Z.

Pourquoi avoir choisi de croiser Gazelle de Lavigne (Persan II) avec Air Jordan Z ? 

J’ai acheté Gazelle de Lavigne sur vidéo, comme poulinière, mais comme elle allait bien. Elle a fait 2 ans de concours où elle a beaucoup gagné en 1,30m / 1,35m. Du coup, on a essayé de faire des transferts. Elle a eu du mal à prendre, mais en changeant d’écurie pour une jeune cavalière, on s’est aperçu qu’était pleine de Diamant. Elle l’a porté et a eu beaucoup de mal à pouliner. On a décidé de retenter les transfert et là, ça a marché. D’abord, une jument par Kannan, puis en allant chez Equitecnic, je suis tombée amoureuse de Air Jordan…et j’ai eu un superbe poulain Dairzel. 

Quand Dairzel Duverie est né, comment trouviez-vous le poulain ? 

Pas comme les autres. Il était très gentil , très intelligent avec un beau look et des points de force….

Comment résumeriez-vous ses années de formation ? Était-il particulièrement prometteur pour vous ? 

À 2 ans, on lui a mis des petits cavalettis et ce fut un “WAHOO” tellement il était démonstratif et hors du commun. On l’a laissé grandir puis il a été chez Jérémie Rolland qui l’a présenté aux 3 ans. Il a été approuvé et a eu des très bonnes notes au testage. Il a fait ses saisons de 4, 5 et début des 6ans chez lui avec de très bons résultats y compris aux finales à Fontainebleau. Son look ne plaisait pas forcément aux juges ….À la mi-saison des 6 ans, on a décidé d’un commun accord de le mettre chez Alexis Gautier qui l’a toujours aimé. Alexis va récupérer sa fille de 6 ans Istarzelle  pour les 7 ans.

Quelles sont, pour vous, ses plus grosses qualités ? 

Il a tous les moyens du monde. Il peut aller très loin mais il est extrêmement sensible et malgré les apparences a beaucoup de sang.

Ces dernières années, il a été performant jusqu’en 1,50m sous la selle d’Alexis Gautier. 

Oui. Cette année il est régulièrement classé en Grand Prix 2*. Il a aussi été classé en 1,50m, encore dimanche dernier dans le GP du Grand National. Ce week-end, il participe aux CSI 4* de St Lô où il été classé dans son 1er GP il y a 2 ans. 

En parallèle de sa carrière sportive, il est également étalon (approuvé SF). Comment sont ses produits ? Est-ce qu’il les marque beaucoup ? Quels sont leurs points forts ? Comment conseillez-vous de le croiser ? 

Il transmet sa force, son respect des barres, son sang et sa réactivité. Attention quand même à ne pas mettre des juments trop petites et trop dans le sang. Il ne fait juste pas toujours de très jolies têtes .

Interview – Sylvie Robert nous parle d’Equita Lyon

Interview – Sylvie Robert nous parle d’Equita Lyon

Equita Lyon fête ses 30 ans cette année. Pour cette occasion, Sylvie Robert, présidente de GL events Equestrian Sport, a répondu à nos questions.

Bonjour Sylvie, merci de prendre le temps de répondre à nos questions. Pour commencer, cette année, Equita Lyon fête ses 30 ans. Quel regard portez-vous sur l’évolution de cet événement au fil des années ? 

Sylvie Robert : Equita Lyon fête effectivement ses 30 ans cette année. Lorsque je regarde le chemin parcouru, je suis avant tout très reconnaissante envers toutes les personnes qui ont rendu possible la progression de cet événement auquel nous sommes toutes et tous très attachés. Equita est avant tout une histoire de famille, celle des passionnés de chevaux et de sport que nous sommes – cavaliers, éleveurs, propriétaires, entraîneurs, grooms, visiteurs, exposants et bien sûr toute l’équipe qui m’entoure. La plupart des acteurs de l’événement sont engagés pour son développement depuis les premières heures. Ensemble, nous avons vécu de magnifiques émotions, fait de belles découvertes et rencontres et nous avons su prendre le temps de bâtir un événement qui pourrait réunir un nombre de plus en plus important de passionnés, pour partager avec eux ces sensations que seul le cheval peut provoquer. Grâce au soutien de nos fidèles partenaires, dont certains sont également présents depuis la première édition du salon en 1995, Equita Lyon a su progresser d’année en année pour prendre la dimension internationale que nous lui connaissons aujourd’hui et depuis 2005. Je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui ont accompagné ce projet, on crut en lui et en nous pour gravir les échelons. Je souhaite que nos regards continuent d’être tournés vers l’avenir comme nous l’avons toujours fait. 30 ans, cela se fête c’est vrai ! Mais il y a encore tant de chose à vivre et à partager !

Vous devez avoir mille souvenirs marquants des toutes ces éditions, mais si vous deviez en citer un ou deux, ça serait lesquels ?

Sylvie Robert : J’ai effectivement de très nombreux souvenirs des éditions passées ! En 30 ans, nous avons eu la chance de vivre de très beaux moments sportifs mais aussi humains. Equita Lyon est un catalyseur d’émotions et chaque édition nous a apporté son lot de grands souvenirs. Il serait donc difficile de ne retenir qu’un. Bien sûr, l’entrée en piste du premier partant de notre première étape Coupe du monde FEI restera gravée dans ma mémoire, tout comme les nombreuses représentations de la Garde Républicaine et du Cirque Gruss lors de nos soirées Sport et Spectacle. Je vibre toujours autant lorsque les chevaux investissent les halls d’Eurexpo et foulent la piste lyonnaise. J’ai hâte, chaque année, de découvrir ce que le sport aura à nous offrir comme belles émotions et cette année, j’ai une fierté particulière à voir évoluer nos médaillés de bronze des Jeux Olympiques, dont le cavalier partenaire du groupe GL events, Olivier Perreau.

Quand vous avez lancé ce projet, imaginiez-vous qu’il deviendrait ce qu’il est aujourd’hui ? 

Sylvie Robert : Lorsque j’ai pris la direction du salon en 1996, il accueillait 500 chevaux et 200 exposants et éleveurs. La première édition du salon, en 1995, avait réuni environ 42 000 visiteurs. Nous avons toujours eu à cœur de faire de ce salon un lieu de rencontres, de découvertes et de partage. En prenant le temps de gravir les échelons étape par étape, nous avons chaque année relevé notre niveau d’exigence, regardé vers l’avenir et questionné nos habitudes pour faire évoluer le salon du cheval de Lyon. C’est aussi grâce au soutien de nos partenaires que nous avons pu, au fil du temps, inscrire Equita Lyon et le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International au rang des plus grands événements équestres internationaux. Notre partenariat avec la marque horlogère suisse Longines depuis 2013 a ainsi donné naissance au Longines Equita Lyon, Concours Hippique International. La confiance renouvelée de la Fédération Equestre Internationale, de la Fédération Française d’Equitation et le soutien de l’ensemble de nos partenaires honorent les équipes de GL events Equestrian Sport et nous permettent de faire de ce salon un véritable outil pour participer à faire avancer, tous ensemble la filière équine.

Mais aujourd’hui encore, nous restons tournés vers l’avenir et avons à cœur de faire encore évoluer le salon et les compétitions.

Avec tout ce qui est proposé dans les différents halls et les 11 carrières, on a du mal à imaginer ce qui pourrait se faire de plus ! Avez-vous encore des idées d’évolutions pour l’avenir ? 

Sylvie Robert : Bien sûr ! Et heureusement ! Il est vrai que le salon s’est beaucoup développé ces dernières années. Aujourd’hui il s’étend sur une surface de 140 000m2 couverts, équivalente à 19,5 terrains de football, mais aussi sur toutes les infrastructures extérieures d’Eurexpo où nous installons parkings, boxes et paddocks ! Chaque année, mon équipe et moi-même nous attelons à proposer des nouveautés, des améliorations, des surprises à l’ensemble de nos publics et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin. Cela est dans notre ADN. Étant tous passionnés par l’animal cheval, nous sommes quotidiennement à l’écoute des acteurs de la filière et sommes engagés pour participer à l’évolution de celle-ci au fil des ans.

Equita Lyon est devenu un événement incontournable, autant pour les amateurs passionnés que pour les professionnels. On connaît la capacité de GL events a organiser des événements sportifs de la plus grande qualité. Mais ici, il y a aussi une vraie dimension “grand public”, qui elle évolue aussi avec les années. Prenez-vous autant de plaisir à travailler sur l’organisation des événements sportifs qu’à travailler sur les spectacles ou sur les nouveautés du côté du salon ? 

Sylvie Robert : Ce qui fait toute la singularité d’Equita c’est de réunir le Longines Equita Lyon, Concours Hippique International, l’Equita Lyon Western Horse Show et le salon du cheval. Pour nous il est important d’offrir une occasion annuelle à tous les passionnés et novices de se réunir pour célébrer le cheval dans toute sa diversité. Nous sommes avant tout des amoureux de cet animal fascinant. Bien sûr, les compétitions de très haut niveau nous offrent chaque année des émotions intenses, mais nous nous réjouissons, avant tout, de réussir à partager notre passion avec le plus grand nombre. C’est pourquoi nous avons par exemple tenu à conserver certaines des épreuves du plus haut niveau mondial en accès libre avec une entrée salon. 

Les Coupes du monde de saut d’obstacles, dressage et attelage attirent toujours beaucoup de public, mais également le Western Horse Show. Qu’est-ce qui vous a donné envie de donner autant de place à cette discipline, qui n’est souvent présente qu’en démonstration, sur les CSI / salons en France. 

Sylvie Robert : Nous accueillons l’étape Coupe du monde FEI de saut d’obstacles depuis 2009, celle de dressage depuis 2010, le FEI Jumping Ponie’s Trophy a fait son entrée à Lyon en 2017 et l’étape Coupe du monde FEI d’Attelage a rejoint notre programme en 2018. Aujourd’hui nous sommes le seul événement réunissant quatre Coupe du monde FEI et nous sommes très reconnaissant de la confiance accordée et renouvelée de la Fédération Equestre Internationale pour l’organisation de ces compétitions du plus haut niveau. Equita Lyon a toujours été pensé pour mettre en lumière le cheval dans toutes ses dimensions et accueillir les passionnés de tous horizons. De ce fait, dès 2009, le salon a également accueilli une compétition internationale de Reining, qui est la discipline phare de l’équitation Western. Au fil des éditions, le pôle western s’est agrandi et les compétitions se sont multipliées. La Coupe d’Europe de Barrel Race s’est notamment installée à Lyon depuis 2010. Quelle que soit la discipline, les compétitions de haut niveau donnent à l’événement sa dimension internationale et permettent de faire rayonner les sports tout autour du globe. Notre volonté est restée la même depuis les premières éditions du salon et nous sommes toujours en quête de progression, qu’il s’agisse du salon ou des compétitions. Depuis l’an dernier, nous sommes fiers d’accueillir, en parallèle du Derby NRHA de Reining, la seule étape qualificative européenne pour The Run For A Million, qui est la compétition de reining la plus dotée au monde. Grâce à une équipe dédiée, l’Equita Lyon Western Horse Show n’a cessé de briller, de plus en plus fort et de plus en plus loin. D’hier à aujourd’hui, nous ne pouvions concevoir Equita sans y accueillir de la meilleure manière les meilleurs athlètes des disciplines western et sans offrir à nos visiteurs l’opportunité de se plonger dans l’univers fascinant de l’équitation américaine.

Au-delà de l’équipe de GL Events, il y a aussi environ 400 bénévoles à participer à Equita Lyon. L’aide de bénévoles est indispensable à la bonne organisation d’un événement de cette taille. 

Sylvie Robert : Chaque année, près de 400 volontaires sont engagés auprès de notre équipe et sans eux, rien ne serait possible. J’ai plaisir à dire et répéter depuis nos débuts qu’Equita est une grande famille. Nous nous retrouvons chaque année avec une joie immense et partageons d’intenses émotions. La plupart d’entre eux sont présents depuis le début de l’aventure. De générations en générations, ces familles offrent leur temps et leur énergie à Equita Lyon et nous leur en sommes très reconnaissants. Ensemble, nous nous mobilisons pour la réussite de l’événement, mais nous sommes aussi très proches tout au long de l’année. Nos volontaires font intégralement partie de la famille et nous partageons aussi souvent les joies et les peines de la vie ensemble. Ce lien familial est une force, un indispensable à mes yeux. Je ne conçois pas la vie autrement.

Tous ceux qui sont déjà venus à Equita Lyon l’ont déjà noté dans leur agenda, mais qu’auriez-vous envie de dire aux autres pour leur donner envie de venir cette année ? 

Sylvie Robert : Qu’il n’est jamais trop tard pour découvrir, apprendre, vibrer et s’émerveiller ! Nous sommes heureux d’accueillir celles et ceux, passionnés ou curieux, qui souhaitent s’immerger, le temps d’une journée ou d’une semaine, dans l’univers du cheval. Célébrons tous ensemble les 30 ans d’Equita Lyon !

Pour terminer, on ne peut pas conclure sans parler des Jeux Olympiques, qui ont été de l’avis de tous, une grande réussite pour les sports équestres. Après avoir organisé un tel événement, comment se sent-on ? On se dit qu’il va être difficile de faire “mieux” ou est-ce que ça motive encore plus pour les projets à venir ? 

Sylvie Robert : En 2024, les équipes de GL events Equestrian Sport ont effectivement eu la fierté d’assurer l’organisation des épreuves d’équitation aux Jeux Olympiques de Paris, dans le cadre exceptionnel du Château de Versailles. Ce défi sans précédent a été un moteur incroyable pour l’ensemble des équipes qui m’entourent.  Nous avons été honorés du formidable accueil du public de Versailles et des millions de téléspectateurs à travers le monde. Un de mes plus grands souhaits était d’emmener avec nous dans l’aventure, toute la belle famille équestre qui nous entoure depuis 30 ans. Je crois que le pari est réussi. Cerise sur le gâteau, la médaille de bronze par équipe en saut d’obstacles remportée par Olivier Perreau, talentueux cavalier ligérien dont GL events est partenaire depuis 2019 ! Cette réussite, symbolique de notre engagement, témoigne de notre volonté de soutenir le sport équestre à son plus haut niveau.

Bon salon à tous ! Que vive le Sport !

Le site : Equita Lyon