J’ai testé : le casque NACA Gravity XP

J’ai testé : le casque NACA Gravity XP

De nombreuses marques de casques sont disponibles sur le marché. Chaque cavalier(ère) a sa préférence selon ses propres critères de sélection: look, utilisation, prix… Depuis quelques semaines, nous testons le casque NACA Gravity XP.

NACA est une marque française qui se développe de plus en plus dans le milieu équestre et nous étions vraiment curieuses de pouvoir tester ce produit qui semble se démarquer des autres pour plusieurs raisons.

1.⁠ ⁠Le look 

Le design des casques NACA fait qu’on les reconnait tout de suite. Quand j’ai ouvert la boite et découvert le casque de couleur “rubis prune”, j’ai été agréablement surprise. Moi qui suis habituellement assez “classique” dans mes choix de couleurs, j’ai trouvé celle-ci à la fois différente de ce qu’on voit tout de temps et vraiment belle. Leurs choix de couleurs, motifs et rendus sont originaux tout en restant élégants. La visière magnétique permet de choisir la taille de visière que l’on souhaite mettre selon l’utilisation ou même l’humeur du jour.

2.⁠ ⁠Le confort

Dès qu’on prend ce casque dans la main, la première chose que l’on remarque, c’est sa légèreté. C’est un point particulièrement agréable lorsque l’on monte un ou plusieurs chevaux par jour. 

Quand on voit la jugulaire en carbone, on a tendance à imaginer que ça va être “gênant” parce qu’on a pas l’habitude d’avoir quelque chose de rigide qui passe à cet endroit. Mais ce n’est pas du tout le cas. Une fois que l’on a compris comment bien mettre le casque – en écartant légèrement la jugulaire qui reste assez “souple” quand on tire dessus – et de fermer la boucle magnétique (qui, par son système innovant, change nos habitudes), on est naturellement bien dedans. Dès la première séance, je me suis sentie particulièrement à l’aise avec et je peux même dire que maintenant, j’apprécie la sensation de rigidité de la jugulaire. C’est certainement ça qui apporte plus de stabilité à ce casque, comparé aux modèles dont on avait l’habitude jusqu’à maintenant. Un détail qui peut compter, je fais partie des cavalières à la tête plutôt ronde (selon que l’on a la tête plutôt ronde ou plutôt ovale, on se sent parfois plus ou moins bien dans certaines formes de casques). 

Les “canaux de ventilation” placés à l’arrière du casque apportent un vrai confort. Lorsque l’on enlève le casque, même si on a eu chaud certains jours (ce qui est inévitable), on n’a ni les cheveux, ni la nuque humides de transpiration. Que ce soit sous la pluie ou par grosses chaleurs, ce modèle assure un confort optimal.

La mousse intérieure du casque (qui permet de trouver précisément le confort voulu, selon la taille et la forme de tête de chacun) est interchangeable et lavable en machine. Même si le casque est vraiment très respirant, si on monte plusieurs chevaux pendant plusieurs jours de grosses chaleurs, pouvoir laver facilement la mousse intérieure du casque si besoin est un vrai plus au niveau du confort quotidien. 

Pendant longtemps, de nombreux cavaliers laissaient leur casque au placard en dehors des compétitions pour des raisons de confort. Trop lourd, trop chaud, trop serré…  Il faut bien admettre que les casques n’étaient pas toujours très agréables à porter. Cela s’est amélioré depuis quelques années et ce modèle NACA Gravity est une vraie réussite dans l’amélioration de tous ces points.

3.⁠ ⁠La sécurité

Évidemment, tous les modèles de casques NACA répondent largement aux exigences des normes obligatoires. La visière magnétique est également un atout pour la sécurité, car au moindre choc, elle se détache. 

4.⁠ ⁠Fabrication française et personnalisation

Fabriqués dans leurs ateliers en France, les casques NACA peuvent être personnalisés. Grâce à leur configurateur en ligne, vous pouvez imaginez le casque dont vous rêvez et le commander. Et si vous avez envie d’avoir plus de choix de visière, vous pouvez également commander une (ou plusieurs ) visière(s) personnalisée (s) pour pouvoir varier les plaisirs selon les jours !

Après plusieurs semaines d’utilisation, je dois avouer que je suis conquise par ce casque. J’ai l’impression de ne même plus le sentir quand je monte. Pour ce qui est de son / ses point(s) faible(s), franchement, je cherche toujours… 

Prix : de 539 € à 1 059 € (selon les modèles)

Le site : https://nacahelmet.com

J’ai testé : le licol Marpezia

J’ai testé : le licol Marpezia

Le licol est un équipement indispensable du cavalier ou de l’éleveur. Il existe dans différentes matières, couleurs et qualités. Nous avons découvert la marque Marpezia cette année, au CSIO de La Baule. Créée en 2021, c’est une marque 100% française. Tous les produits sont fabriqués en France, en collaboration avec des artisans proches de leur atelier en Haute-Savoie. En parlant avec sa créatrice, on sent l’envie de créer un produit de qualité tout en travaillant de façon à avoir un faible impact environnemental, ce qui devient une démarche de plus en plus importante.  

Depuis quelques semaines, nous avons testé le licol en biothane Stravinsky poulain évolutif. La collection Stravinsky, ce sont des articles en biothane doublés cuir hauts-de-gamme. Dès qu’on le prend en main, on sent tout de suite que c’est une matière de qualité. À la fois solide et souple, on a tout de suite envie de faire confiance à ce produit. Les boucles en acier nickelé sont solides et parfaitement proportionnées pour les petites têtes de nos chers poulains. 

Avec ses trois points de réglages (un à la têtière, l’autre à la sous-gorge et le dernier au niveau de la muserolle), il s’adapte facilement à l’évolution du poulain durant les premiers mois. Grâce à sa doublure en cuir au niveau de la têtière, il est vraiment confortable et ne laisse pas de trace de frottement. 

On le laisse donc sans crainte pendant plusieurs heures durant les premières sorties au pré du poulain, pour pouvoir le rattraper plus facilement au moment de le rentrer. La mini-longe Stravinsky (25cm) est également parfaite pour cette utilisation. Elle permet de pouvoir manipuler facilement le poulain à pied si besoin. On peut la laisser accrochée même au pré sans aucun risque, encore une fois pour faciliter la manipulation au moment de rentrer le poulain.

Visuellement, le biothane garde le côté élégant du cuir. Les coutures blanches sur ce modèle caramel donnent un petit côté chic en plus. Un point important, il ne demande pas d’entretien quotidien et se nettoie facilement avec de l’eau (et un peu de savon si besoin en plus). Depuis que nous l’utilisons, il semble vraiment bien vieillir. Il supporte aussi bien la poussière de l’été que la pluie des jours humides. 

À chaque fois que quelqu’un de notre entourage a vu ce licol depuis que nous l’utilisons, il nous a demandé ce que c’est. Il attire tout de suite l’œil et à l’utilisation, nous ne sommes pas déçus, au contraire. Pour notre test, nous avons choisi une couleur “classique”, mais il faut souligner la diversité et l’originalité des couleurs proposées par Marpezia  pour tous leurs produits !

Les +

  • ⁠  ⁠La qualité
  • ⁠  ⁠La légèreté
  • ⁠  ⁠La facilité d’entretien
  • ⁠  ⁠La fabrication française
  • ⁠  ⁠Le choix de couleur (camel, bleu électrique, violet, military, rose, turquoise, noir et noir avec coutures bleu canard)
  • ⁠  ⁠La possibilité d’ajouter une plaque gravée en commandant sur le site

Les – 

  • ⁠  ⁠Le prix, qui est être élevé pour certains budget (mais qui est tout à fait justifié car on sait que produire en France et avec des matériaux de bonne qualité, cela a un coût)
  • ⁠  ⁠Même s’il est évolutif, il peut devenir un peu petit en quelques mois si vous avez un grand poulain

Le prix : 129,90 € (licol et mini-longe)

Toutes les infos sur le site : www.marpezia.com

Equita Lyon 2024, la billetterie du Lyon Western Horse Show est ouverte !

Equita Lyon 2024, la billetterie du Lyon Western Horse Show est ouverte !

SAMEDI 2 NOVEMBRE 2024,
L’EQUITA LYON WESTERN HORSE SHOW, ÉPICENTRE DU REINING INTERNATIONAL

Du beau sport et du spectacle. Voilà ce à quoi auront droit les spectateurs rassemblés dans le Pôle Western d’Equita Lyon autour de la carrière Oklahoma le 2 novembre prochain. Année après année, l’Equita Lyon Western Horse Show s’est imposé comme l’un des plus beaux événements européens de reining. Et l’édition 2024 ne fera pas exception, loin de là !

Déjà fier d’accueillir depuis 2017 le Derby Européen NRHA, le salon lyonnais continue de s’ouvrir encore davantage au reining mondial. Pour la deuxième année consécutive l’Equita Lyon Western Horse Show se fait hôte de l’unique épreuve qualificative hors USA pour la compétition la mieux dotée de l’histoire pour cette discipline : le mythique The Run For A Million 2025* !

À n’en pas douter, les meilleurs cavaliers de reining présents comme chaque année à Lyon pour le Derby Européen NRHA auront à cœur de tenter d’arracher une qualification pour la finale de The Run For A Million qui aura lieu à Las Vegas en août 2025.

Prenez part à ce rendez-vous historique du reining européen qui associe deux des épreuves parmi les plus prestigieuses. Un grand moment de sport en perspective qui fera vibrer tous les passionnés et amateurs de la discipline, mais pas seulement… Car c’est à un véritable show à l’américaine ponctué d’animations dans une ambiance made in USA que tout le Pôle Western d’Equita Lyon vous convie ! Soyez des nôtres ! La billetterie pour assister à la finale du Derby Européen NRHA Open et à la qualification The Run For A Million est désormais ouverte !

*Qualification The Run For A Million, Section 2 et 3. Certains cavaliers TRFAM sont susceptibles de concourir lors de la Section 1.

THE RUN FOR A MILLION : LE DÉFI DE TOUS LES POSSIBLES

1 million de dollars ! C’est la somme invraisemblable que remportera le grand vainqueur de la finale de The Run For A Million en août 2025 à Las Vegas. La plus grosse dotation de l’histoire du reining ! Et le rêve peut faire briller les yeux de tous les cavaliers, puisqu’il n’est pas besoin d’être professionnel pour se qualifier : la compétition est ouverte aux amateurs ! Mais avant d’arriver à Las Vegas, il faudra néanmoins tout donner, car seuls les seize meilleurs cavaliers sont retenus à l’issue des épreuves qualificatives qui se disputent aux États-Unis… et à Lyon.

EQUITA LYON WESTERN HORSE SHOW ET LA NRHA : UNE CONFIANCE RENOUVELÉE

Depuis qu’il a accueilli sa première finale du Derby Européen NRHA en 2017, l’Equita Lyon Western Horse Show ne cesse de s’affirmer comme un rendez-vous incontournable de l’équitation western en Europe, prisé par les plus talentueux cavaliers du continent qui présentent à Lyon leurs meilleurs chevaux de cinq, six, sept et huit ans. Portés par ces belles années de collaboration réussie et d’entente parfaite, un partenariat fort s’est noué entre les équipes lyonnaises et la NRHA qui régit le reining au niveau mondial. En 2024, cette instance a ainsi renouvelé sa confiance dans les équipes de l’Equita Western Horse Show en installant l’Euro Derby à Lyon pour les cinq prochaines années. Une occasion pour le public toujours plus nombreux de continuer de s’ébahir devant les incroyables performances de l’élite de la discipline sur la carrière lyonnaise.

LE REINING : QU’EST CE QUE C’EST ?

Elle est probablement la plus connue des disciplines de l’équitation western. Pas de veaux à trier, pas de tonneaux autour desquels tourner… Le reining met en avant le niveau de dressage du cheval, son calme et sa réactivité. Tourner court, accélérer, ralentir, repartir… Le couple cavalier-cheval doit effectuer une série de figures imposées parmi lesquelles des demi-tours au galop appelés « roll-back », d’impressionnants arrêts glissés ou « slidding stop » et de spectaculaires pirouettes à 360° dites « spin ». Le but du jeu réside dans la parfaite exécution de ces mouvements, les deux rênes quasiment détendues dans une main et avec la plus grande discrétion des aides possible. Autant d’éléments qui font que le reining apparaît comme la version western du dressage. A cela près que pendant une compétition de reining, si le cheval est calme sur la carrière, dans les tribunes, l’ambiance est bouillonnante et les « yeeaaah » des spectateurs participent à la musique de l’épreuve.

Au Pôle Western d’Equita, il y a du reining, certes, mais il n’y a pas que cela ! La compétition bat son plein pendant les cinq jours du salon sur les trois carrières de l’Equita Lyon Western Horse Show avec des épreuves de niveau international, national mais également le circuit régional d’équitation western. Petit glossaire non exhaustif pour vous y retrouver parmi ces disciplines venues d’outre-Atlantique…

COUPE D’EUROPE DE BARREL RACING ET DE POLE BENDING

Souvent associées, le Pole Bending et le Barrel racing sont deux épreuves de vitesse. Dans la première il faut effectuer une sorte de slalom aller-retour autour de 6 piquets tandis que dans la seconde, il s’agit de contourner trois tonneaux disposés en triangle. Deux épreuves où les chevaux filent à des vitesses impressionnantes.

EQUITA LYON RANCH SORTING

Directement inspiré du travail des cowboys, le ranch sorting est une épreuve au cours de laquelle deux cavaliers et leurs montures doivent faire passer jusqu’à 10 veaux d’un cercle à un autre, le tout dans un ordre bien précis. Une impressionnante démonstration d’habileté et de connexion cavalier-cheval

MOUNTAIN TRAIL

Cette discipline se rapproche le plus de l’équitation d’extérieur. Il s’agit pour le cavalier et sa monture d’effectuer un parcours composé d’obstacles naturels qui pourraient être rencontrés en extérieur, le tout dans le calme. Cette discipline vise à mettre en avant la relation de confiance établie entre le cheval et son cavalier. De nombreuses autres disciplines sont à découvrir en compétition ou en démonstration sur les 3 carrières du Pôle Western d’Equita Lyon dans le hall 6.

Billetterie

 J-50 : le Jumping international de Saint-Lô revient du 24 au 27 octobre 2024

 J-50 : le Jumping international de Saint-Lô revient du 24 au 27 octobre 2024

J-50

Le Jumping international de Saint-Lô revient du 24 au 27 octobre 2024

Le jumping international de Saint-Lô, qui se tiendra du jeudi 24 au dimanche 27 octobre au Pôle Hippique, revient cette année pour sa 26ème édition. Au fil des ans, ce jumping est devenu un rendez-vous incontournable pour les passionnés d’équitation en Normandie. Cet événement, organisé par Saint-Lô Cheval Organisation, rassemble chaque année des cavaliers et chevaux de renommée mondiale promettant des moments d’excellence, de compétition et de spectacle inoubliable.

“Sportivement parlant, c’est le plus gros concours de Normandie. Les plus grands viennent se préparer avant le CSI 5* d’Équita Lyon” Jean-Claude HEURTAUX , président de Saint-Lô Cheval Organisation

Les plus grands noms

Les années précédentes, certains des meilleurs cavaliers internationaux ont participé au jumping : le n°1 mondial Henrick Von Eckermann, les champions olympiques Steve Guerdat et Scott Brash, Marlon Modolo Zanotelli, Bertram et Harry Allen, Philipp Weishaupt, Pieter Devos, Denis Lynch, Wilm Vermeir…    
Mais aussi les français Julien Epaillard, Kevin Staut, Pénélope Leprevost, Jeanne Sadran, Gregory Cottard, Olivier Perreau, Edward Levy, Julien Anquetin, Roger-Yves Bost, Simon Delestre…

Qui succédera à Julien Anquetin et Blood Diamond du Pont, sacrés vainqueurs du CSI**** en 2023 ?

« Au lendemain des Jeux Olympiques et avec une médaille de bronze pour notre équipe française en saut d’obstacles, l’équitation a fait partie des sports qui ont brillé cet été. Le public pourra revoir de nombreux cavaliers au Pôle Hippique cet automne » poursuit Jean-Claude Heurtaux.

Saint-Lô après Versailles

Le Jumping International de Saint-Lô collectionne les interactions avec les Jeux Olympiques de Paris en dehors des cavaliers présents. L’entretien de la piste du Pôle Hippique est réalisé par Normandie drainage, société normande, qui a aménagé le site de Versailles dont la création des carrières pour le saut d’obstacles lors des Jeux Olympiques.

Le chef de piste Grégory Bodo a également conçu les parcours des épreuves de saut d’obstacles des Jeux olympiques de Paris vu par des milliers de téléspectateurs cet été.

Julien Epaillard, parrain du Jumping International de Saint-Lô

Il est manchois, 5ème  au classement mondial et médaille de bronze en équipe lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. « C’est un fidèle du Jumping International de Saint-Lô, il a remporté trois éditions d’affilée (2020- 2021-2022 ) depuis la création du CSI**** en 2020. Il est resté très attaché à ses racines, ce titre lui revient naturellement », précise Jean-Claude Heurtaux.

Le cavalier, médaillé olympique, a également confirmé sa participation cette année au saut d’obstacles.

Quatre jours de compétitions et trois soirées de ventes NASH

Le jumping international de Saint-Lô attire chaque année un public de passionnés, de familles et d’amateurs d’équitation, offrant une opportunité unique d’assister aux épreuves de saut d’obstacles de haut niveau.    
Au programme, quatre jours de compétitions avec 16 épreuves sur trois niveaux, CSI 4*, CSI 2* et CSI 1*, dont les « Ranking » qui comptent pour le classement mondial des cavaliers.      

Le programme complet des épreuves sera disponible en octobre.

L’agence NASH organise trois soirées de ventes aux enchères Élite de chevaux de sport le vendredi, le samedi et le dimanche et la foire aux foals d’automne de Cheval Normandie se déroulera le samedi matin en extérieur (carrière Normandie 2014). Ces temps de commercialisation seront l’occasion pour les intéressés d’acquérir leur perle rare de demain.

Ouverture de la billetterie en ligne le 16 septembre

Le Jumping International de Saint-Lô est accessible sur billets et le nombre de places est limité dans le Pôle Hippique. Pour faciliter la venue des visiteurs, une billetterie en ligne ouvrira dès le 16 septembre prochain sur www.csi-saintlo.com et permettra à chacun de réserver ses places pour pouvoir assister au jumping en toute tranquillité.

« Le dimanche est une journée très prise car il se termine sur le grand prix du CSI**** mais les autres jours sont tout aussi intéressants. Nous aurons des épreuves Longines Ranking qui permettent aux cavaliers de remporter des points pour le classement mondial tous les jours » conclut Jean-Claude Heurtaux.

Comme chaque année, le jeudi 24 octobre sera gratuit pour les cavaliers licenciés dans un club de la Manche (sur présentation d’un justificatif).

Informations pratiques

– Dates : du 24 au 27 octobre 2024  
– Lieu : au Pôle Hippique de Saint-Lô  
– Billetterie : ouverture de la billetterie en ligne lundi 16 septembre / www.csi-saintlo.com

Pour plus d’informations, veuillez visiter notre site web :www.csi-saintlo.com 

Interview – Nathan Budd

Interview – Nathan Budd

Quelques jours après le CSI4* de Deauville où il prenait la 8ème place du Grand Prix avec Touardo Blue Z, le cavalier Belge Nathan Budd a répondu à nos questions. 

Mi-août, tu as participé au CSI4* de Deauville avec deux étalons dont on parle de plus en plus : Coldplay des Rosiers et Touardo Blue Z. Peux-tu nous parler d’eux ?  

Coldplay, c’est un étalon de 8 ans qui est né chez nous (au Haras des Rosiers). Je monte quasi depuis le début. Mon cavalier, Paul-Emile Blaton, l’a un petit peu monté à cinq et au début des six ans, puis je l’ai récupéré. C’est un excellent cheval. Je pense qu’il a toutes les qualités dont un cheval de sport a besoin aujourd’hui. Il y a plus ou moins deux ans, on a décidé de mettre un peu plus en avant la partie étalon. Ça fait deux ans d’affilés qu’il est disponible en frais en Belgique, ce qui explique qu’il a été un peu absent des terrains de concours. Il a sauté les 8 ans pendant le 5* de Fontainebleau, puis on l’a arrêté pour qu’il se consacre à la saillie.Il a fait 2 tours à Valkenswaard puis il a sauté au 4* de Deauville. Maintenant, on va essayer de se concentrer un peu plus sur le sport.

À ce niveau-là, ça devient difficile de faire les deux en même temps.

Exactement. C’est un cheval qui a énormément de qualités, énormément de respect, et qui dit ça, dit aussi un peu sensible. Il faut faire les choses correctement. Jje pense que c’est le moment où il faut recommencer à mettre le sport un peu plus en avant. 

C’est un cheval qui a tendance à en faire un peu, voire même beaucoup “trop” parfois. Non ? 

Oui, un peu, c’est ça. Il est un peu excessif dans tout ce qu’il fait. J’ai toujours fait un programme par rapport à mes chevaux, en faisant attention à ce que ce ne soit pas eux qui soient obligés de matcher avec le programme. Maintenant qu’il a fini la saison de monte, on va regarder un petit peu comment il évolue et à quelle vitesse il revient à son niveau avant de pouvoir ressauter de plus grosses épreuves.. 

Il restera disponible en congelé ?

Tout à fait. Le congelé sera toujours disponible. Pour ce qui est frais, je vais devoir regarder un peu avec mon propriétaire ce qu’il veut, mais je pense que, gentiment, ça va être le moment de pouvoir se concentrer un peu plus sur le sport que sur le reste.

Coldplay des Rosiers

Pour l’instant, ton cheval de tête, c’est Touardo. 

Exactement. Il est arrivé chez moi il y a un peu plus de deux ans. Il a fallu le temps que je me mette avec, que je comprenne son fonctionnement. Beaucoup de personnes ont eu tendance à le comparer avec Cashpaid, parce qu’il est aussi étalon, grand, bai… Mais ce sont deux chevaux différents. Il a fallu le temps qu’on se mette ensemble, qu’on se fasse confiance et qu’il rattrape un tout petit peu le retard qu’il avait, parce qu’il avait été un petit peu arrêté avant de venir chez moi. Maintenant, il est en train de revenir vraiment en pleine forme. Déjà l’année passée, il avait fait une bonne saison par rapport à ce qu’on attendait de lui. Mais cette année, je sens qu’il est en train de passer un cap et il nous l’a montré encore dans le Grand Prix de Deauville. C’était un bon grand prix et il est sorti sans faute, assez facile. Il y a encore pas mal de choses à faire évoluer pour le futur, mais c’est un cheval qui va sauter des gros grands prix.

Il a l’air très régulier.

Oui, de plus en plus. Il fait énormément de sans-faute. Quand je ne suis pas sans-faute, c’est parce qu’on manque un peu d’expérience par rapport à ce qu’on lui demande. Il rattrape assez vite ce petit manque d’expérience, et quand c’est acquis, c’est acquis. Sa régularité sur 1,50m / 1,55m est assez impressionnante. C’est un cheval sur qui on va pouvoir compter dans le futur.

Touardo Blue Z

Tu as beaucoup d’étalons dans ton piquet. Ce ne sont pas toujours les plus faciles à gérer au quotidien comme en concours. Tu as une affinité particulière pour le tempérament des étalons ? 

Je ne sais pas. Je ne vais ni dire oui ni dire non. Je travaille avec le Haras des Rosiers depuis plus de 13 ans. On avait toujours dit qu’on allait garder les juments et les étalons. De fil en aiguille, on a eu de plus en plus de très bons étalons. C’est Bernard Demets qui nous a suggéré de mettre un peu plus en avant ces étalons. Chose qu’on a fait, mais on n’a pas décidé qu’on ne faisait que des étalons. C’est juste qu’on a en ce moment plusieurs étalons qui commencent à prendre un peu plus d’âge et qui arrivent au plus haut niveau. 

Ces étalons ont l’air d’avoir plutôt tous un bon caractère.

Oui. On a essayé de bien gérer les choses. J’ai une équipe qui travaille très bien à la maison. La plupart sont nés chez nous, donc on arrive à savoir dès le début lesquels vont pouvoir être gérables et pas gérables. Un cheval qui est trop compliqué au niveau caractère, on ne va pas le garder étalon. Je pense que le travail en amont est bien fait. Comme ils sont au Haras, ils ont l’habitude de voir des juments, des poulains, etc… Ça bouge tout le temps et ils sont habitués à ça. 

Tu es cavalier de concours, mais avec le Haras des Rosiers, tu es aussi plongé dans l’élevage. C’est quelque chose que tu aimes ?

Oui. Le Haras des Rosiers, c’est un élevage qui me tient à cœur. Et de plus en plus, parce que maintenant, j’ai des poulains qui naissent de juments que j’ai montées, où je connais le père, je connais la mère, je connais la famille. C’est assez agréable. C’est des chevaux qu’on voit naître et qu’on fait évoluer jusqu’au niveau. L’atout de ça, c’est qu’une fois qu’on arrive au niveau, on connaît vraiment les chevaux. Ils sont formés à ma façon de faire, donc c’est plus facile par la suite.

H’Aubigny de Talma

Aujourd’hui, tu as un fonctionnement et des chevaux pour aller faire du très haut niveau. C’était un objectif dès le début ?

Je mentirais si je disais que ça n’a pas été mon objectif. J’ai toujours rêvé ça depuis que je suis gamin. Après, est-ce que c’était un rêve ou un objectif ? Je ne sais pas. Mais les choses ont fait que j’ai rencontré mon propriétaire, puis de très bons chevaux qui ont fait que, petit à petit, ça devenait envisageable et possible. Je pense que mon propriétaire m’a suivi dans ce rêve, qui était de pouvoir arriver vers le plus haut niveau. Aujourd’hui, c’est sûr que c’est devenu mon objectif. Après, on n’a jamais “brûlé” un cheval pour le sport. Ça a toujours été et ça restera toujours les chevaux avant le sport. 

Les Jeux Olympiques de Paris viennent de se terminer. Participer aux JO, c’est un rêve ?

Bien sûr ! C’est un rêve. On a vu cette année à Paris un événement qui était plus que réussi, avec une organisation incroyable. Je pense que ça a fait rêver tout le monde. En équitation, mais aussi dans tous les autres sports. Je pense que c’est une mise en avant du sport en règle générale qui est magique. C’est sûr que les jeux restent quelque chose qui fait rêver. Après, c’est beaucoup d’appelés pour peu d’élus. Est-ce que c’est possible d’y arriver ? Je ne sais pas. Mais c’est ce serait mentir de dire qu’on ne rêve pas un jour d’avoir la chance de  pouvoir participer aux JO pour son pays. 

On voit que tu as des chevaux prometteurs dans les jeunes générations aussi. Tu devrais donc pouvoir construire un bon piquet de chevaux pour l’avenir.

J’ai la chance d’avoir mon propriétaire qui élève très, très bien, et donc d’avoir un “stock” de chevaux à ma disposition, avec une qualité de chevaux qui est assez impressionnante.  Il y a beaucoup de travail derrière tout ça. Mais aujourd’hui, on a vraiment une super qualité de chevaux. Après, de bons cavaliers, il y en a beaucoup. Il va falloir essayer d’être encore meilleur et de travailler pour. Mais c’est vrai que j’ai la chance d’avoir un piquet de chevaux qui est encourageant pour la suite. Encore aujourd’hui, j’ai fait sauter des 4 ans ici, à l’entraînement et je vois que j’ai un paquet de bons 4 ans. J’ai quelques bons 5 ans, quelques bons 6 ans. Chaque année, j’ai quelques bons chevaux et c’est encourageant de se dire qu’on travaille tous les jours pour avoir un piquet de chevaux suffisant pour pouvoir essayer de rivaliser au plus au niveau.

Tes chevaux actuels vont pouvoir te servir de locomotive, pour former les autres chevaux pour la suite en allant déjà sur de beaux concours.

Bien sûr, c’est certain. Il y a dans une écurie une ou deux locomotives qui tirent un peu tous les autres. C’est certain que dans notre manière de voir les choses, la formation des jeunes chevaux est importante. Je continue à monter des 4 ans et j’ai un œil sur tous les jeunes chevaux qu’on a, même avec nos autres cavaliers, pour essayer de construire au fur et à mesure et de faire les bons choix. C’est un travail de tous les jours, avec toute une équipe. C’est très important.

Coldplay des Rosiers

D’ici les prochains JO, il y a d’autres beaux événements de prévus. Il y en a déjà que tu as dans un coin de la tête ?

Bien sûr. Les championnats d’Europe c’est un championnat qui est un petit peu plus accessible pour faire ses débuts. Après, on est dans un pays où il y a énormément de bons cavaliers et de bons chevaux. De toute manière, comme j’ai dit, ce sont mes chevaux qui vont me dire ce qu’on est apte à faire ou pas. Je ne vais pas forcer les choses pour une échéance en particulier. C’est sûr que tous les championnats, les coupes des nations et les 5* en général font rêver, mais ce n’est pas si facile de pouvoir y avoir accès. Mais quand on y est, on voit ce que c’est et ça donne envie d’y rester. Avec les chevaux que j’ai, je pense que dans un an ou un an et demi, on devrait pouvoir prétendre à ces concours en y étant plus régulier au niveau de la présence et des performances. Il faut avoir plusieurs chevaux pour pouvoir faire un roulement et donc plus de concours. Qui dit plus de concours, dit plus d’entraînement. Quand on est en 5* tous les week-ends, ça devient un peu plus banal de sauter un GP 5*. Quand on a la chance de la faire une fois de temps en temps, c’est déjà génial, mais on a plus de pression et c’est plus dur pour nous que pour les cavaliers qui le font tout le temps. J’ai déjà eu la chance de rencontrer Sylvie Robert qui m’a donné accès à pas mal de beaux concours. Et ça a à chaque fois été plutôt bien. On continue à faire, pour pouvoir en faire plus et avoir les chevaux qui sont prêts. Je pense qu’on est dans le bon chemin.

Pour terminer, un petit mot sur l’encadrement de l’équipe belge et la possibilité d’accéder à des places sur les beaux concours ?

On est un pays avec énormément de bons cavaliers et de bons chevaux. Maintenant, de ce que je vois, ce n’est pas impossible. Il faut être bon, avoir les bons chevaux au bon moment et essayer de prendre sa place. Aux jeux, quelqu’un comme Gilles Thomas a eu sa chance. C’est un excellent cavalier, avec un excellent cheval, mais mine de rien, c’est un jeune qui a pris la place de certains autres. Il y a des choses qui sont possibles, Ça reste ouvert. Je pense qu’on a de la chance d’avoir deux très bons sélectionneurs, avec qui l’on peut discuter et qui osent donner leur chance à de plus jeunes cavaliers. C’est un atout pour nous. Après, il n’y a pas de miracle. On a sa chance quand on est bon. Donc, avant de demander quoi que ce soit, il faut que les résultats soient là. Quand on fait quelques résultats en 3 et 4*, on peut essayer de les toquer à la porte pour avoir de temps en temps un 5*.