L’Equita Masters d’Equita Lyon 2023

L’Equita Masters d’Equita Lyon 2023

L’Equita Masters by Hermès Sellier qui regroupe les vingt cavaliers du Grand Prix du Longines de vendredi dans une épreuve en deux manches à 1,60m est toujours une très belle épreuve. L’édition de cette année a encore une fois offert un très beau moment de sport !

 

Ils ne sont que cinq couples à avoir signé deux parcours sans faute. Steve Guerdat, associé et son Caracho pour qui tout semblait d’une facilité déconcertante, ont survolé cette épreuve avec la manière ! « Mon cheval avait déjà très bien sauté lors du premier tour et j’ai réussi à faire ce que j’avais prévu lors du deuxième passage. Je suis très fier de Caracho. Je ne joue pas tous les barrages mais ce soir, pour une telle épreuve et devant un tel public, il m’était impossible de ne pas tout tenter. »

Julien Gonin et sa bouillonnante 9 ans Estrella de la Batia prennent une magnifique 2ème place. La jument née chez Sabine Dechamboux déjà très performante sur 1,50m s’est retrouvée dans le grand bain ce soir et a montré qu’il va falloir compter sur elle pour l’avenir ! « Estrella était très bien. C’est une belle histoire car c’est une jument que j’ai achetée à cinq ans après l’avoir vue lors d’un entraînement. J’ai pris le temps de la construire. Elle avait déjà fait plusieurs 1m55 mais ce soir, c’était sa première 1m60. Nous n’avions pas de doute sur sa propulsion mais plutôt sur le fait qu’elle réussisse à se contenir car elle a un tel influx. Elle vient de nous le prouver ! »

Simon Delestre et Olga van de Kruishoeve, qui a elle aussi seulement 9 ans, prennent la troisième place. Mention spéciale pour Zodiak du Buisson Z (8 ans par Zirocco Blue), qui signe un très beau parcours sous la selle de l’Irlandais Richard Howley et prend la 4ème place. Après un très beau premier tour sans faute, Julien Epaillard et Donatello d’Auge passent la ligne d’arrivée avec le meilleur chronomètre, mais une barre au sol les repoussent à la 6ème place.

Un vendredi à Equita Lyon

Un vendredi à Equita Lyon

Dès mon arrivée à Equita Lyon en milieu d’après-midi, j’ai été impressionnée par le monde déjà présent à la fois dans le salon, mais aussi dans les tribunes pour la Coupe du Monde de dressage. Dans les couloirs du salon, on croise des gens qui flânent de stand en stand, d’autres qui sont au contraire pressé d’aller d’un endroit à un autre, des professionnels, des amateurs, des passionnés… L’effervescence présente transmet une belle énergie.

La Coupe du Monde de dressage

 

La Coupe du Monde de dressage s’est déroulée devant un public nombreux. Cela fait plaisir de voir que cela attire de plus en plus de monde. N’étant pas une “spécialiste” de dressage, je ne ferai pas de commentaires “techniques” sur cette épreuve, mais j’ai été très agréablement surprise par la finesse de l’équitation de certains cavaliers. J’ai particulièrement envie de citer Pauline Basquin qui a déroulé une très belle reprise associée à Sertorius de Rima Z Ifce et termine 3ème avec 80,815 % ! Quelle performance ! La victoire revient à l’allemand Frederic Wandres avec Blootooth OLD, suivi de la danoise Nanna Skodborg Merrald avec Blue Hors St. Schufro. On peut également souligner la belle 6ème place de Morgan Barbançon avec Habana Libre A.

Un événement comme Equita Lyon permet au public qui, comme moi, ne voit pas forcément souvent de concours de dressage, d’apprécier l’évolution de cette discipline. Bien qu’il ne soit pas toujours facile de comprendre tous les détails des notations quand on n’est pas vraiment “connaisseur” de la discipline, on voit des cavaliers avec une belle équitation et des demandes assez discrètes, associés à des chevaux qui déroulent leur reprise dans la décontraction et ne font pas forcément d’esbroufe. Les résultats complets

Le Grand Prix Longines 1,60m

 

La grosse épreuve du jour du CSI5* était le Grand Prix Longines à 1,60m. Sur les 47 partants, seulement 12 couples se sont qualifiés pour le barrage. La victoire revient, encore une fois, à Julien Epaillard avec sa fille de Baloubet, Dubaï du Cèdre.

Quand le talent de Julien est associé à toutes les qualités d’une jument comme Dubaï, on ne voit pas trop comment cela pourrait se passer autrement… Mark McAuley et GRS Lady Amaro prennent la 2ème place, suivi par certains des meilleurs cavaliers du monde qui sont bien présent au rendez-vous : Steve Guerdat (n°5 mondial) est 3ème avec sa fantastique Dynamix de Belheme,et Ben Maher (n°3 mondial), est 4ème avec son très bon Point Break qui a seulement son 9 ans. Du côté des français, François-Xavier Boudant et Brazil du Mezel confirment une fois de plus qu’ils ont leur place parmi les meilleurs, Julien Gonin signe un très bon sans faute avec une Valou du Lys particulièrement à l’aise sur cette épreuve, Roger-Yves Bost fait un beau parcours avec Delph de Denat*HDC qui montre cette année que l’on peut compter sur lui pour les plus grosses épreuves, et Mégane Moissonnier est encore une fois présente avec son puissant Cordial.

 

Le spectacle “LA FERIA”

 

La soirée s’est terminée avec le spectacle “LA FERIA”, création spéciale pour Equita Lyon. Différents tableaux s’enchaînent, plongeant les spectateurs dans un voyage en Camargue, accompagné par le son des guitares de la troupe Gypsies Heritage.

Interview -Skye Higgin

Interview -Skye Higgin

Skye Higgin et Djordania du Tillard, en route vers les 5*. Depuis plusieurs années, je croise régulièrement sur les concours Skye Higgin et sa très démonstrative Djordania du Tillard (Air Jordan x Diamant de Semilly). Des épreuves jeunes chevaux aux CSI5*, ce couple ne cesse d’impressionner. J’ai donc eu envie d’en savoir plus sur l’histoire de Djordania, sur leur évolution et leurs objectifs.

C’est vraiment une belle histoire avec Djordania, parce que c’est toi qui a tout fait depuis le début, c’est bien ça ?

Oui. Je m’occupe d’elle depuis qu’elle a trois ans. J’ai fait son débourrage avec une autre personne de l’élevage. J’ai aussi monté sa mère, Typie*Tillard. C’est une jument que ma propriétaire, Mme Lejeune a acheté aux ventes Fences. Je pense que c’était le Top price. Christophe Grangier l’a monté à 5 et 6 ans. Elle était formidable. Ensuite elle est partie chez Angelica Augustsson qui l’a monté de 2014 à 2018, puis Marlon Zanotelli l’a monté quelques concours parce qu’Angelica était enceinte. Comme j’arrivais comme cavalière à l’élevage du Tillard à ce moment-là, la propriétaire a décidé de la récupérer ici pour que je finisse sa carrière et qu’on fasse des transferts d’embryons en même temps. On a fait des épreuves jusqu’à 1,50m ensemble. Ensuite, comme c’était compliqué de faire du sport et de l’élevage en même temps avec, qu’on avait du mal a avoir des embryons, on a décidé d’arrêter sa carrière sportive pour qu’elle ne fasse que de l’élevage. C’était tôt pour arrêter le sport, mais les produits qu’on a d’elle sont formidables. Donc c’était un bon choix. La qualité de ses produits, c’est fou.

Tu retrouves les qualités de la mère chez ses produits ?

Oui, ils sont tous très bons. Il y a Dream de Baussy (Nabab de Rêve) qui est né la même année que Djordania. Il a fait les 1,45m avec Jérôme Navet. Celui-là n’a rien à voir avec nous, l’embryon était à Thierry Navet qui était à moitié propriétaire de Typie avant de la vendre à Mme Lejeune. Il avait 2 embryons, le deuxième c’est Galliana (Cicero) qui a fait le championnat des 7 ans cette année avec Jérôme Navet et qui saute très bien. Il y a aussi Cobalt du Tillard (Nabab) avec qui j’ai sauté les 1,45m. Il a été 3ème de la finale des 7 ans au CSIYH de Vilamoura en 2019. On l’a vendu juste après ça.

Typie a beaucoup de moyens, un cœur énorme et toujours envie de bien faire. Djordania, est hyper intelligente et comprend tout. Comme sa mère, elle a beaucoup de coeur et donne tout pour faire le mieux possible. Elle a de gros moyens et du respect. Elle est toute petite, elle fait peut-être 1,62m. Elle est peut-être même plus petite… Mais elle a une grande foulée, comme sa mère. On a un lien fort toutes les deux. Elle est proche de moi et de ses grooms. C’est une jument très attachante. Avec elle tout est facile. En piste, comme à pied. On peut la tondre sans l’attacher, la monter sans selle. Je pense que c’est son caractère, mais aussi parce qu’on s’en occupe depuis le début et qu’elle complètement confiance en nous.

Dès le début, tu as su que ça serait une très bonne jument ?

Oui. J’ai une photo d’elle dans la finale des 5 ans à Fontainebleau, où elle a sauté tellement haut à l’entrée du triple, qu’elle s’est retrouvée en une foulée et demie au lieu de deux foulées dedans tellement elle avait pris de trajectoire. Elle a un équilibre un peu descendant. Ça n’a pas été facile pour elle de trouver son équilibre. Mais elle avait tellement de moyens, de respect et d’envie de bien faire, qu’il était évident que c’était un bon cheval. Par contre, j’ai vraiment pris mon temps, je n’ai pas fait beaucoup de parcours chaque année. Elle avait besoin de temps pour finir de grandir. Elle est née en août, donc tous les ans, elle est jeune pour son âge. À 5 ans, j’ai fait presque toute sa saison tandis qu’elle n’avait en réalité que 4 ans.

Aujourd’hui, à 10 ans, elle est vraiment très compétitive sur 1,50m et est même classée sur 1,55m.

Oui, sur 1,50m, elle est vraiment très compétitive. L’année dernière, ici (à Vejer de la Frontera) on est 3ème de la Coupe des Nations du CSIO3* où elle a très bien sauté en faisant sans faute et 4 pts. Cette année, elle est 9ème d’une 1,50m à Opglabbeek, puis 6ème d’une 1,45m et 6ème d’une 1,50m au CSIO5* de Rotterdam ! Avec l’ambiance de Rotterdam, elle a volé ! Elle sait quand c’est important. Elle aime qu’il y ait du public, l’ambiance des gros concours. Elle est aussi 4ème du GP 1,55m du CSIO4* de Warsaw Sluzewiec et 2ème du GP 1,50m du CSI3* de Vejer le week-end dernier.

Tu sens qu’elle va bientôt passer le cap des très gros Grand Prix ?

Oui. C’est à 100 % une jument pour faire les GP 5*. En plus des moyens et du respect, elle a le mental pour faire ça. Avec elle, je n’ai jamais senti un oxer large, et pourtant je la monte avec très peu de jambes. Ok, elle est petite, mais quand elle entre en piste, c’est un lion. Elle aime faire du concours. Quand elle voit le camion, elle hennit. Si je pars sans elle, elle est vexée et tourne dans le box pendant 15 min. Le mental, à haut niveau, ça fait la différence. En plus, si elle fait une erreur, a mal jugé quelque chose, ça n’arrive qu’une fois. La fois d’après, c’est fini. Elle comprend très vite.

Quels sont les objectifs avec elle ?

Bien sûr, on pense aux Jeux Olympiques l’année prochaine, mais c’est encore loin et on a pas encore les résultats qu’il faut. En début d’année prochaine, on va déjà aller à Abu Dhabi pour faire la première Coupe des Nations 5* et après on continuera à faire ce qu’on peut faire de mieux. Si on prend de l’expérience en début d’année sur les 5*, je pense qu’avec les qualités qu’elle a, c’est possible. Di Lampard, la chef d’équipe de notre équipe d’angleterre aime beaucoup la jument. Mais c’est loin. On va déjà faire les 5* régulièrement l’année prochaine et on verra.

Pour l’instant, elle appartient toujours à sa naisseuse, qui je suppose veut la garder pour l’élevage. Donc pour l’instant, pas d’inquiétude qu’elle soit vendue bientôt.

Oui. Bien sûr, on a des propositions, mais non, elle n’est pas à vendre. On a vendu son frère utérin Cobalt à 7 ans et d’autres chevaux, pour garder Djordania. Aujourd’hui, il nous reste 6 ou 7 chevaux au travail et quelques chevaux dans les prés. Pour l’instant, on a pas encore fait d’embryon avec Djordania pour ne pas l’embêter et se concentrer sur le sport, mais c’est au programme pour après. Pour l’instant, on profite des résultats du travail des 6 dernières années.

Là, on sent que c’est le moment où les choses peuvent vite évoluer. Tout va bien, tout est en place.

Oui. Elle commence juste à trouver vraiment son équilibre avec son corps. J’ai beaucoup pris mon temps avec elle pour ça, mais depuis quelques mois, je peux commencer à plus jouer les barrages, à tourner plus court. Elle est dans une condition physique et mentale parfaite.

Tu as prévu de faire quelques indoors cet hiver ?

Je voulais faire Lyon, mais je n’ai pas été prise. C’est le problème quand tu n’as qu’un cheval de ce niveau et donc que tu es loin au classement mondial. Quand je suis sur ces concours, mon parcours de la première épreuve ranking, je le monte pour elle, pour bien préparer mon Grand Prix, et pas en allant vite pour gagner des points au classement mondial. Je préfère penser à mon cheval, plutôt qu’à mon classement. Notre chef d’équipe est d’accord avec moi, c’est mieux pour la jument. Mais ensuite, c’est difficile d’avoir accès aux beaux concours en étant loin au classement. En indoor, j’aimerais faire Madrid et La Corogne, mais je ne sais pas encore si je serai sélectionnée. Sinon, je ferai peut-être le 4* de Rouen, c’est toujours un bon concours.

Pour finir, peut-on parler un peu de ta collaboration avec Mme Lejeune de l’élevage du Tillard ?

Oui, bien sûr ! Ça fait 8 ans que je travaille avec elle. J’ai de la chance, c’est une vraie passionnée et elle a confiance en moi. Elle ne me met aucune pression. On travaille très bien ensemble. C’est une formidable éleveuse. Elle choisit toujours très bien ses croisements. C’est assez incroyable quand même, son premier poulain, c’est Viking du Tillard, qui a fait les Jeux Olympique avec Hervé Godignon. Elle a un très bon œil pour les chevaux. Tout le monde pense que c’est un très grand élevage, mais pas du tout. Il y a deux poulains, maximum, par an. Quand on voit le nombre de chevaux qui tournent sur les gros concours, c’est que ses choix et le système de formation marche très bien.

Quand quelqu’un choisit bien les étalons, élève bien les poulains et fait confiance à un bon cavalier pour la formation et la compétition, il y a tout ce qu’il faut pour réussir à aller faire du grand sport.

C’est ça. Beaucoup de chevaux ont fait du haut niveau grâce à elle. On peut aussi citer Cabdula du Tillard ou encore Mic Mac du Tillard, dont on a des produits qui arrivent.

Pour finir, dans les jeunes chevaux en formation, est-ce que tu en as un particulièrement prometteur ?

La sœur utérine de Djordania, Hippie du Tillard, par Vigo d’Arsouilles. Elle fait son premier international ici dans les 6 ans. Elle ressemble beaucoup à sa mère. J’ai beaucoup pris mon temps avec elle, je n’ai fait que les formations 3 cette année. Elle était un peu tardive, mais elle a beaucoup de qualité et a fait de bons résultats ici. On croit beaucoup en elle pour l’avenir.

Les étalons “des Fontaines”

Les étalons “des Fontaines”

Dans cette période où les ventes d’embryons de souches exceptionnelles et d’étalons du Top 10 mondial deviennent courantes, j’ai eu envie de mettre en avant des étalons dont on parle moins, mais qui peuvent certainement être très intéressants pour beaucoup d’éleveurs dont l’objectif n°1 est de produire des bons chevaux de concours avec un bon mental, même s’ils ne deviennent pas champions du monde (quoique… Amande est bien championne olympique… )

 

Depuis plusieurs années, Julie Notteau gère les carrières d’étalons de Jumpy, Jus et Oscar des Fontaines, trois grands gagnants internationaux nés chez Aart Alberts. Ils sont aujourd’hui à des conditions financières très intéressantes et avec une garantie poulain vivant.

 

Jumpy des Fontaines est un fils de l’olympique Jus de Pomme (médaille d’or en individuel et par équipe aux JO d’Atlanta 1996) et de Bambola (par Ramiro Z). Dans cette famille on trouve Texas de Trebompe (1,60m), Huntelaar (1,55m), Midnight Blue ASK (1,55m) Google des Cabanes (1,45m) et Ista (1,45m).

Jumpy a remporté le GP du CSI3* de Port Mort, s’est régulièrement classé dans de gros CSI sur 1,50m, a été 2ème du GP 1,60m du CSI4* de Madrid et a participé aux Jeux Olympiques pour la Chine sous la selle de Zhenqiang Li. Il a produit 3 chevaux qui ont fait 1,60m : Starlette de la Roque, Who Cares et Jument Dufee. On peut également citer Josephina Z (1,50m), Jumpy 111 (Z), Unicum’s Jump (1,50m) et Vanille de Launay (1,50m). Sur 226 produits inscrits en France, 5 sont indicés au-dessus de 1,40m et 35 au-dessus de 120.

Jus des Fontaines est lui aussi un fils de l’étalon Jus de Pomme. Sa mère, Egine de Baugy, est une fille de Galoubet A. Elle a également produit Impala des Fontaines (1,45m) et Kriek des Fontaines, qui a produit Nine des Fontaines (1,45m) et Rieh des Fontaines, qui a produit Eldorado (1,45m). Sa 3ème mère Bérénice a aussi produit les étalons Veneur de Baugy HN et Sheyenne de Baugy ISO 148. Sa 4ème mère, Ondine de Baugy, a produit Drika, la mère de l’étalon Quidam du Revel (1,60m). Dans cette famille, on trouve également Conthargos Rouge (1,60m), Jalis de Riverland (1,60m), Vallon Rouge (1,60m), Isidoor van de Helle (1,60m), Elqui Chili (1,60m), Néo d’Aunou (1,55m), Mercredi de Mars (1,50m), Robin Kannan (1,50m), Can Tho d’Aunou (1,50m), Kid de Baugy (1,50m), Siloe d’Adriers (1,50m), Urfee d’Illiat (1,50m), Available Ohio (1,50m), Hermès des Cabanes (1,50m).

 

Il se fait remarquer sur le circuit international dès ses 8 ans, notamment à Lanaken, Valkcnswaard, puis à Lyon où il termine 3ème du Grand Prix CSI5*. À 9 ans, il se classe notamment 5ème du GP d’Aselage, il est classé dans les GP CSI5* de Cannes et de Monaco, dans le CSI*** de St Tropez, au CSI*** de Birmingham : ISO 156. Victime d’une crise de coliques en 2007, il décède prématurément.

Parmi les meilleurs descendants de Jus, on peut citer : Poker des Cohues (1,60m), Ukraine d’Elle (1,50m – ISO 146), Prélude de Laume (ISO 148) et Pixel de la Baie (ISO 141). Sur 93 produits inscrits en France, il a 24 chevaux indicés plus de 120.

Oscar des Fontaines est un fils de Lando et de Lara des Fontaines (Mr Blue). Sa mère a également produit Haloubet (1,60m) et Parala des Fontaines (ISO 141). Sa 2ème mère Fidjie du Bigot a produit Jans des Fontaines, qui est la mère de Quicky des Fontaines (1,60m) et de D’jacpot des Cabanes (1,50m).

 

Oscar a été finaliste du Championnat de France des 4, 5, 6 et 7 ans avec Jeroen Zwartjes. Sous la selle de Pénélope Leprévost, il est vainqueur du GP Sires of The World de Lanaken, 2ème du GP CSI*** de Canteleu, 4ème d’une 1,50m au CSI*** de Canteleu, 6ème d’une 1,50m au CSIO de Saint-Gall, 7ème du GP CSI** de Fontainebleau, 7ème du Grand Prix Pro Elite Grand National du Mans… Il faut souligner sa longévité. Il a tourné en compétition jusqu’en 2022 (à 20 ans) sous la selle de Sara Vingralkova.

Pour ce qui est de sa production, on pense forcément en premier à Amande de B’Néville, championne olympique de concours complet à Tokyo. Mais il n’y a pas qu’elle. On peut aussi citer Energie Kokka (1,50m), Always de Combrailles (1,50m), Bob d’Olbiche (1,45m), Arkana de Queen (1,45m), Ascar de Fontaine (1,40m), Futur du Pomiez (1,40m), Candy Baerenrain et Camelia d’Orval (1,40m). Sur 159 produits inscrits en France, il a 4 chevaux indicés au-dessus de 140 et 17 au-dessus de 120.

Julie Notteau a répondu à nos questions.

Vous gérez la carrière de reproduction de 3 grands gagnants internationaux, nés chez Aart Alberts, Jumpy des Fontaines, Jus des Fontaines et Oscar des Fontaines. Comment a commencé cette collaboration ?

 

Lorsqu’on a acheté la structure d’Art Alberts il y a quelques années, on a eu l’opportunité de récupérer en plus la semence congelée de ces trois étalons.

L’élevage, c’est quelque chose qui vous a toujours intéressé ou c’est plus l’opportunité qui vous a fait vous lancer dans ce projet de vendre des saillies ?

On faisait déjà un peu d’élevage avec quelques poulinières, mais c’est parce que l’opportunité s’est présentée qu’on s’est lancé.

Ses trois étalons ont eu une belle carrière et sont aujourd’hui accessibles à un prix de saillie très attractifs. Est-ce qu’ils travaillent un peu quand même, ou se retrouvent un peu noyés au milieu de tous les étalons proposés avec en plus une grosse visibilité ?

 

Pour Jus et Jumpy, c’est difficile. Ce sont des étalons dont on entend peu parler. Pour Oscar, on a la chance que chaque année, il y a des produits qui sortent. Du coup, cela relance à chaque fois l’intérêt des éleveurs pour lui. Amande de B’neville (par Oscar) qui a été Championne olympique de concours complet nous a permis d’attirer aussi les éleveurs de complet, qui s’intéressent aussi à lui maintenant.

 

Oscar a l’air de pas mal marquer sa production.

 

Oui, tout à fait. Il fait des chevaux très sport, chics, souvent bais avec beaucoup de blanc, avec une bonne locomotion et une bonne qualité de saut. Ce sont des chevaux souvent très commerciaux. Il faut aussi souligner qu’il a eu une longue carrière et semble transmettre sa bonne santé. C’est un point important aussi.

Pour quelqu’un qui cherche un étalon intéressant et améliorateur, même s’il n’est pas à la mode, cela peut valoir la peine de regarder Oscar, Jumpy et Jus.

Le problème, c’est que pour relancer la commercialisation des saillies de Jus et Jumpy, il faut qu’on voit des produits tourner, et pour ça, il faut que des éleveurs les utilisent. Aujourd’hui, les gens ont tendance à utiliser des étalons donc ils vont pouvoir vendre les produits rapidement. Un Jus ou un Jumpy, on ne va pas forcément bien le vendre sous la mère. Il faudra prendre le temps de le valoriser. Jus et Jumpy amènent des moyens, beaucoup de force. Malheureusement, aujourd’hui les gens raisonnent beaucoup sur le court terme. Les trois étalons produisent des chevaux classiques à monter et facile à débuter en compétition.

 

Ils sont tous les trois disponibles en IAC. Quelle est la qualité de la semence ?

Ils ont tous les trois une bonne qualité de semence. Je suis prête à faire des conditions très intéressantes pour les éleveurs parce que l’objectif c’est que les juments soient pleines.