Clément Frerejacques nous parle de son prometteur 7 ans, Hermès des Monts 

Clément Frerejacques nous parle de son prometteur 7 ans, Hermès des Monts 

Parmi les chevaux sans faute dans le CSIYH 7 ans du Printemps des Sports Equestres de Fontainebleau, Hermès des Monts (Upsilon x Doria du Chatellier x Tresor) a particulièrement attiré mon attention. Tout semblait vraiment facile pour ce cheval, que je ne connaissais pas jusque-là. J’ai donc demandé à son cavalier, Clément Frerejacques, de m’en dire plus sur Hermès. 

Quelle est votre histoire avec Hermès ? 

C’est mon père qui l’a trouvé : il fait un peu de commerce, et il l’a trouvé quand il avait trois ans. Je l’ai acheté avec un ami et mon lui. Il sautait très bien en liberté. Après, il avait beaucoup de caractère et était très difficile. Pendant un an et demi, je ne l’ai pas emmené au concours parce qu’il était vraiment trop compliqué. J’ai pris mon temps. Je n’ai même pas fait les cycles classiques. Il a fait des préparatoires jusqu’à ses six ans. À six ans, il a fait des épreuves à 1,15m puis à 1,20m. En début d’année, il a débuté les 1,25m et là, je le sentais prêt. Il y a quinze jours, il a fait les 7 ans à Cluny, puis je l’ai emmené ici pour qu’il prenne du métier. Le premier jour, il a fait quatre points. Il était un peu timide sur le petit parquet. Le lendemain, il est sans-faute. J’ai pris des points de temps parce que c’était une vitesse, mais je voulais qu’il soit bien. Et aujourd’hui, il était parfait.

En plus, pour un cheval avec peu de métier, c’est une piste impressionnante !

Oui, mais il a des qualités intrinsèques qui sont extraordinaires. Il est bien dans sa tête, respectueux, il a des moyens. Il faut juste arriver à le canaliser. 

Quand on le voit faire un parcours comme ça, on ne voit pas trop ce qui peut lui poser un problème.

Il a la souplesse, l’intelligence et une super tête. Il est juste très sensible et très inquiet pour l’instant, mais il progresse magnifiquement.

On voit de plus en plus de produits d’Upsilon qui se font remarquer sur de belles épreuves.

Oui. J’ai aussi Filante des Caulins, une bonne jument de 9 ans par Uspilon dans le CSI2*. Elle fait très bien les 1,45m et est semblable à Hermès. Très sensible, mais par contre très respectueuse, des moyens et une tête fantastique. 

Quels sont les objectifs avec Hermès ? 

C’est de le former. J’aimerais pouvoir le conserver. C’est un super cheval et l’histoire est belle. Je pense que je n’ai jamais monté un cheval qui a des qualités comme celui-là. Dessus, tout est facile. La route est longue pour faire du haut niveau. Il y a encore beaucoup d’étapes. Mais j’aimerais pouvoir l’y emmener gentiment, progressivement. Je ne suis pas pressé. On passera chaque étape quand il sera prêt.

Pour finir, un concours comme ce concours aujourd’hui, qui regroupe CSI2*, CSI5*, CSIYH, Championnat de France… Qu’est-ce que cela apporte d’y participer ?

Pour les cavaliers comme moi, qui tournent en 2*, cela apporte de l’expérience parce qu’on court sur des pistes qui sont fantastiques, avec des chefs de piste qui sont très bons. On se bat contre d’autres cavaliers qui sont très forts. On n’a pas l’habitude de ce niveau dans concours les jeunes chevaux et les CSI2* habituels. C’est génial. C’est une super expérience et ça permet de voir où on en est. Ça fait passer des caps aux chevaux, mais aussi à nous, cavaliers. Je suis en Rhône-Alpes. C’est une région où on a des super concours comme Mâcon, Cluny ou encore Vichy. Mais c’est vrai qu’Ici, on voit une concurrence différente et des parcours différents. Ça permet de prendre de l’expérience, c’est extraordinaire.

CHIO d’Aix-la-Chapelle – L’autre dimension des sports équestres

CHIO d’Aix-la-Chapelle – L’autre dimension des sports équestres

Communiqué de presse, mardi 30 avril 2024
R&B Presse

Le Concours Hippique International Officiel d’Aix-la-Chapelle, l’évènement équestre mondial pluridisciplinaire de référence, se tiendra cette année du 28 juin au 7 juillet. Des dates avancées pour des raisons olympiques évidentes et il s’agira du dernier grand rendez-vous qui verra s’affronter les meilleures équipes du monde dans cinq disciplines, dont les trois olympiques, avant Paris 2024.

Qui pour succéder à Marcus Ehning en 2024 ? L’an dernier, le cavalier allemand remportait avec Stargold le Grand Prix Rolex d’Aix-la-Chapelle pour la troisième fois. La France, souvent sur le podium, attend son deuxième vainqueur depuis 1971. Pour cette année ? © Morgan Froment

Voltige, le premier week-end, puis dressage, saut d’obstacles, concours complet et attelage, le Festival mondial des sports équestres, accueille le meilleur de ces cinq disciplines depuis plus d’un siècle dans ses fantastiques installations : un premier stade de jumping de 40 000 places et un second stade de 6 300 places dédié notamment au dressage. Un site emblématique unique au monde qui organisera d’ailleurs en 2026 les Championnats du monde dans ces cinq mêmes disciplines ainsi qu’en para-dressage. Un lieu fascinant donc que les athlètes qualifient du « Wimbledon des sports équestres ». Les Français diraient plutôt le Roland-Garros qui, chaque année, attire plus de 350 000 spectateurs, ce qui en fait l’évènement sportif le plus fréquenté d’Allemagne. Des retransmissions télé dans plus de 140 pays dont 30 heures de directs sur les chaînes publiques allemandes ARD, ZDF et la régionale NRW !
 
États-Unis
 
Pendant les dix jours, les quelques 360 cavaliers et leurs 650 chevaux des cinq disciplines se confrontent pendant 90 heures de compétitions. Les chevaux sont logés dans 430 boxes « en dur », des plus luxueux, et consomment pendant les dix jours de concours près de deux tonnes d’aliments, autant de foin, 1.500 balles de paille et 600 balles de copeaux. Tous les continents de la planète sont concernés, et cette année encore plus particulièrement à moins d’un mois des épreuves équestres des J.O de Paris (30 juillet au 5 août).
 
Parmi ces continents, l’Amérique dont les États-Unis, qui, cette année, seront le pays partenaire du CHIO. Un partenariat qui cadre parfaitement avec l’histoire commune de plus de 340 ans qui lie les États-Unis à la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le perfect match (mariage parfait) qui se matérialisera notamment le 2 juillet lors de la cérémonie d’ouverture, un spectacle parfait de 90 minutes en nocturne dans le stade principal où les clichés seront parfaitement et sympathiquement assumés : ambiance Super Bowl, quarter horses, équitation américaine, hommage à « Barbie » etc.
 
Ingrid Klimke…
 
Le spectacle Horse & Symphony ouvre traditionnellement le CHIO le premier week-end. Cette année sera particulière puisque que cela fait cent ans exactement que le complexe de la Soers propose un spectacle équestre. Ingrid Klimke et sa fille Greta seront au centre de ce show musical avec un Pas de Deux qui rendra également hommage à leur père et grand-père, le Dr Reiner Klimke, champion olympique, qui, avec huit victoires au Prix Deutsche Bank, a largement contribué à l’histoire du CHIO d’Aix-la-Chapelle. Il a également remporté deux médailles d’or lors des tout premiers championnats d’Europe de dressage en 1967, qui se sont également déroulés à Aix-la-Chapelle.
 
Un spectacle qui mettra en lumière les valeurs de l’équitation allemande en hommage au premier spectacle de 1924, avec de l’attelage, les étalons de Trait du haras fédéral de Warendorf etc. sous la direction de Christopher Ward chef d’orchestre du philarmonique d’Aix-la-Chapelle. (Deux séances, les 28 et 29 juin, à 20h30).
 
Ingrid Klimke est la grande cavalière de dressage et de concours complet que l’on connaît. Plus tard dans l’été, elle dirigera un stage dans le cadre du programme CHIO Aachen CAMPUS, dans ce stade mythique de dressage, le Deutsche Bank Stadium, du 26 au 28 août. Un stage ouvert à tous… mais limité à dix cavaliers. Informations sur ce lien.
 
Le sport
 
Chaque jour à Aix-la-Chapelle livre de grands moments d’émotions sportives. Une victoire dans la plus petite épreuve de vitesse dans ce stade impressionnant reste un grand moment gravé dans la mémoire des cavaliers. La victoire dans le Grand Prix Rolex (doté de 1,5 million d’euros et comptant pour le Grand Chelem Rolex), la Coupe des Nations Mercedes-Benz ou le Prix de Dressage Deutsche Bank, reste quant à elle gravée dans le mythique tableau d’honneur en entrée de piste où chacun rêve d’y voir inscrit son nom et celui de son cheval. Un tableau où apparaissent seulement les noms de Margitt Otto-Crépin et Corlandus en 1987 pour le dressage, de Marcel Rozier et Sans Souci en 1971 pour le Grand Prix de saut d’obstacles et de l’équipe de France de CSO en 1980, 1988, 1990, 2009 et 2012.
 
2024 enrichira-t-elle l’une de ces lignes en bleu-blanc-rouge ?
 
Ce sont évidemment les moments forts à ne pas manquer lorsque l’on se rend à Aix-la-Chapelle, mais il faut également partager les émotions des parcours du cross du complet ou du marathon d’attelage dans la plaine avoisinant le grand stade avec les dizaines de milliers de spectateurs. Bref, il se passe toujours quelque chose au CHIO d’Aachen et entre les épreuves, on ne peut toujours pas s’ennuyer en visitant les quelques 200 exposants du Salon en plein air qui s’étend sur plus de deux hectares !
 
Chaque année, lorsque nous recevons une invitation pour nos équipes à Aix-la-Chapelle, c’est une journée qui commence bien pour notre fédération. (Henk Nooren, coach du saut d’obstacles français).
Le GP du CSI5* du Printemps des Sports Équestres pour Steve Guerdat

Le GP du CSI5* du Printemps des Sports Équestres pour Steve Guerdat

Qu’il était difficile ce Grand Prix 1,60m ! Dès la reconnaissance, il semblait évident qu’il n’y aurait pas beaucoup de sans faute, mais vu les couples au départ, on n’imaginait pas qu’il n’y en aurait finalement que 3 sur les 50 engagés. 

Le public, venu très nombreux pour assister à Grand Prix, n’a pas été déçu. À quelques semaines des Jeux Olympiques, le chef de piste Grégory Bodo a dessiné un parcours à la fois technique et donc demandant beaucoup de précision de la part des cavaliers, mais également “cheval”, car nous avons vu une majorité de “petites” fautes.

« Au vu des résultats, des statistiques et de ce qu’on a vu des chevaux, il y a eu beaucoup de fautes sur des verticaux, des petites fautes donc, qui n’ont pas mis les chevaux à l’effort. Les chevaux n’ont pas été poussés dans des retranchements, notamment sur des oxers. C’était un parcours qui demandait de la malice, une certaine dextérité, notamment en termes d’équilibre. C’est là qu’il y a eu des petites fautes, légères, à gauche, à droite. » 
Grégory Bodo

La jeune Jennifer Hochstadter sera la première à réussir à passer la ligne d’arrivée sans aucune pénalité avec sa Golden Lady. Après un deuxième sans faute au barrage, elle termine avec une très belle 3ème place. 

« Nous avons commencé la saison à Doha avec ma jument qui a été du début à la fin irréprochable. Elle m’apprend énormément et j’ai une chance énorme de l’avoir à mes côtés. Tout était réuni aujourd’hui pour pouvoir viser une performance : je sais qu’elle en est capable et qu’elle me donnerait tout. Je ne m’y attendais pas du tout. C’est encore très spécial pour moi : il s’agit de mon premier podium sur un CSI 5*, je profite encore, je ne suis pas encore redescendue. Je suis en tout cas très fière de ma jument, et de l’équipe qui nous entoure. Je savais, dans le barrage, que ça allait être difficile pour moi d’être compétitive en termes de vitesse. J’ai eu tendance à mal gérer la pression sur les derniers barrages auxquels j’ai pris part. Mais aujourd’hui, j’ai gardé le rythme et la confiance, et ma jument m’a portée. »

L’ancien cavalier de concours complet Aurélien Leroy signe lui aussi deux parcours sans pénalité avec le gris Croqsel de Blaignac, dont un barrage rapide en 39,91 sec. Une très belle performance pour ce couple qui est de plus en plus performant à haut niveau. 

« C’est un honneur de terminer deuxième derrière Steve Guerdat. Je suis très heureux, mon cheval était vraiment super aujourd’hui ! L’année dernière, il a signé un bon début de saison et pour plusieurs petites raisons, certainement par ma faute, le cheval était vraiment moins bien en deuxième partie. Nous avons donc décidé de lui laisser une longue pause et puis, j’ai élaboré un programme qui me semblait idéal pour tenter de l’amener ici, si j’avais la chance d’être retenu. Ça a été le cas et j’en suis ravi. J’ai essayé d’être le plus possible concentré sur moi-même et sur mon cheval. Je sais que si je ne fais pas trop d’erreur, alors mon cheval n’en commet pas non plus : il est super ! Je trouve que le parcours initial était délicat mais j’avais mon plan en tête, j’ai un peu regardé l’épreuve mais je ne me suis pas occupé du nombre de sans-fautes. J’ai essayé de rester centré sur mon ressenti, j’avais un super sentiment au paddock, et le cheval a répondu présent. »

La victoire revient finalement au couple Champion d’Europe en titre, Steve Guerdat et la fantastique Dynamix de Belheme ! Après un fabuleux premier parcours d’une facilité et une fluidité impressionnante, ils ont survolé le barrage en 39,28 sec.

« Dynamix montre une régularité depuis qu’elle a commencé les concours. C’est une jument qui a toujours été parfaite, qui a toujours sauté sans-faute dans toutes les catégories d’âge et d’épreuves. Elle est en pleine forme. Elle a eu une longue pause après Genève l’année passée, elle a couru quelques petites épreuves en Espagne en début d’année, a participé au concours de ‘s-Hertogenbosch puis de nouveau a été de repos. On peut dire qu’elle m’a surpris ce week-end : je ne l’attendais pas aussi étincelante, je pensais qu’il lui manquait encore un ou deux concours avant d’être dans une telle forme. Ça nous met en confiance. La qualité d’un concours n’est pas une question d’étoiles. J’étais déjà présent sur le Printemps des Sports Équestres lorsque le concours était labellisé 4* : tout ici est super et je suis juste très impatient de pouvoir sauter sur l’herbe du Grand Parquet (rire). Un grand coup de chapeau et un grand merci à l’organisation. C’est une chance de pouvoir compter sur de tels organisateurs qui pensent au sport avant tout. Nous en avons vraiment besoin. Le parcours initial était super, je l’ai dit dès la reconnaissance. Nous sommes habitués à ce genre de brio de la part de ces chefs de piste, reconnus pour être les meilleurs. J’étais très nerveux, comme je ne l’avais pas été depuis longtemps. Ce n’était pas à cause du parcours : à ‘s-Hertogenbosch, avec Dynamix, nous avions très bien sauté le vendredi mais je me suis loupé le dimanche ; elle n’a participé à aucun concours depuis, je suis resté sur ce souvenir, d’où ma nervosité. Elle a de telles qualités qu’elle m’a rendu la vie très facile, sur ce parcours très agréable à monter. »

Koen Vereecke et Lector vd Bisschop ont eux aussi réussi à boucler ce parcours sans faute aux obstacles, mais un petit point de temps dépassé les prive du barrage tout en leur assurant une belle 4ème place. La 5ème place revient à Julien Epaillard avec Donatello d’Auge, qui signe le 4pts le plus rapide. 

Parmi les 4 points, on peut souligner le magnifique parcours d’Olivier Perreau et GL Events d’Aiguilly, qui en dehors d’une incompréhension sur la rivière, on réalisé un des plus beaux parcours de ce GP, le très tour de Jeanne Sadran et Vannan qui ont su déjouer toutes les plus grosses difficultés, mais avait fait tomber le n°1, le remarquabe parcours de Lorenzo de Luca avec Curcuma Il Palazzetto dont le galop et la qualité de saut font rêver, celui de Kendra Claricia Brinkop et Tabasco de Toxandria Z, qui a seulement 9 ans a montré beaucoup de qualités et de facilité, ainsi que celui de Pius Schwizer et Scarlina de Tiji Z, qui est à la fois énergique et respectueuse. 

Les résultats : https://results.worldsporttiming.com/event/189/competition/6258/result

Tout le Grand Prix s’est déroulé dans une super ambiance, le public vibrant avec les participants. On espérait voir du grand sport et c’est ce qu’on a eu ! Cette première édition 5* est une véritable réussite. Il ne manque plus que de pouvoir de nouveau voir les couples concourir sur le Grand Parquet !

Article réalisé avec communiqué (pour les réactions des cavaliers)