
Rencontre avec Paul Barussaud
Cavaletti Mag a rencontré Paul Barussaud, cavalier de 13 ans basé à Bordeaux. Il concourt cette année pour la troisième fois à la super As de Bordeaux. Lors de sa première édition, il s’était emparé de la 2nde place le premier jour et avait remporté l’épreuve du deuxième jour. Après ce qu’il qualifie de « contreperformance » l’année dernière (5ème puis 7ème), il est bien déterminé à prendre sa revanche cette année.
Paul Barussaud : J’ai gagné aujourd’hui, on verra ce qu’il se passe demain, j’espère faire un bon résultat !
Cavaletti Mag : Peux-tu nous parler de ta jument ?
Elle s’appelle Vahiné de Kergroix, elle a 16 ans, et ca fait 5 ans que je l’ai. On l’a achetée avec mes parents, on a directement fait un essai quand on l’a vue. Elle courrait les épreuves chevaux avant, donc ça a été compliqué pour moi au départ car elle a une foulée cheval, alors c’était compliqué dans les doubles. A l’époque, j’étais encore plus petit et moins lourd, et elle sautait déjà trop bien, c’est vraiment ma plus belle rencontre poney. Je pense que ça sera compliqué de la détrôner : ca fait 4 ans qu’on se connait, elle ne m’a jamais lâché. Je la garderai toujours, impossible de la vendre.
Et tes autres chevaux ?
J’ai une ponette de 7 ans, I am a girl, que ma coach me prête, très bien. Puis mon deuxième poney de Grand Prix, Hatov Cordailla, il a fait les 7 ans l’année dernière, on a commencé les Grand Prix – je l’ai redescendu en As 1 parce qu’on a eu quelques difficultés – mon prochain concours sera à la Super As de Barbaste, il est engagé dans l’As 1 et dans l’As Elite, on verra bien. Bien équipé, moins qu’avant mais toujours bien équipé ! (rires)
Comment arrives-tu à combiner ta vie d’ado de 13 ans avec ta vie de cavalier ?
J’ai la chance de faire l’école à la maison, tous les matins. C’est super bien, même s’il faut être très discipliné, ce que je ne suis pas trop (rires). Mais je le fais quand même, c’est important. J’aimerais bien travailler dans les chevaux évidemment mais si j’avais besoin de faire autre chose un jour, il faut bien des diplômes. Donc l’année prochaine pour mon Brevet, puis pour le lycée, je vais dans un collège où il y a école que le matin aussi, mais c’est un vrai collège. Là je suis seul chez moi, je monte mais chevaux mais c’est important d’avoir une vie sociale à côté du poney – que j’ai aussi – mais c’est toujours bien d’aller au collège.
Comment tu as commencé à monter à cheval ?
C’est venu il y a 6 ans, quand j’avais 7 ans, mes parents travaillaient dans un centre équestre, pas loin de chez moi. Ils ont monté leur propre centre équestre, et un an plus tard, ils m’ont fait monter à poney alors que je n’en avais pas envie. Je trouvais ça un peu nul (rires), mais ils ont insisté, et au final j’ai accroché direct et j’ai continué. J’ai eu de la chance parce que même si mon papa n’avait pas tous les moyens pour m’acheter de bons chevaux, il m’a toujours trouvé des chevaux pour faire ce que j’avais envie de faire.
J’ai eu plein de poneys pour commencer les épreuves shetlands et poneys, après j’ai eu de plus en plus de bons poneys et il m’a toujours trouvé des poneys pour faire ce dont j’avais envie.
Ils ont bien fait d’insister un peu, et heureusement que papa et maman sont là parce que sans eux, rien ne serait possible.
Qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la saison 2025 ?
Une bonne saison ! Je vise les Coupes des Nations en premier, et après chaque objectif en son temps. L’année dernière, j’étais réserviste ; cette année, il y a moins de monde alors j’aimerais bien faire partie des quatre. C’est Olivier Bost qui décidera les quatre qui partiront dans la Coupe des Nations. Pas le temps de relâcher la pression, il faut y aller !
On espère te voir sur le podium demain alors !
Merci beaucoup, moi aussi ! (rires)
Retrouvez les performances de Paul sur son compte Instagram
